Le gouvernement burundais a dénoncé jeudi les déclarations visant, selon lui, à déstabiliser le contingent burundais de l’AMISOM (Mission de l’Union Africaine en Somalie) et a demandé à la communauté internationale de reconnaître les efforts du pays dans la stabilisation de la Somalie.

« Notre gouvernement demande à la communauté internationale de reconnaître les efforts du Burundi et à leur juste valeur. Il ne nous paraît pas correct de déstabiliser notre contingent par des déclarations ici et là visant à violer les engagements pourtant déjà pris à la fois par le Burundi et l’Union Africaine.

Dans la même logique, nous ne pouvons nullement accepter que nos hommes soient noircis sur base de déclarations faites par les activistes dont le rôle de déstabilisation du Burundi n’est qu’un secret de Polichinelle », a déclaré le ministre burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, Alain Aimé Nyamitwe, lors d’une conférence de presse à Bujumbura.

Il a demandé qu’il y ait une évaluation de la participation à l’AMISOM afin de tirer toutes les leçons de l’engagement des pays contributeurs de troupes sur le plan stratégique d’une part, et sur le plan financier, d’autre part.

En effet, explique-t-il, « le Burundi a consenti d’énormes efforts et s’attend à ce que, tout au moins, les interactions au sujet de l’AMISOM soient dans la direction de l’encouragement ».

Lors d’un sommet des pays contributeurs de troupes à l’AMISOM, qui s’est tenu au Djibouti fin février 2016, les chefs d’Etat et de gouvernement ont appelé les Nations Unis à combler le vide laissé par la réduction de la contribution de l’Union Européenne à hauteur de 20% du budget généralement alloué à l’AMISOM, ce qui, a-t-il noté, n’est pas à encourager les contributeurs de troupes.

Il s’en est pris à cet égard à un comportement de certains partenaires qui semblent remettre en cause les performances de l’AMISOM en général et celles du contingent burundais alors qu’elle a déjà récupéré plusieurs villes aux mains des militants du groupe terroriste Al-Shebab et tranquillisé le trafic dans les eaux de l’océan indien jadis perturbé par les pirates qui exigeaient des rançons.

Le Burundi, pays contributeur de troupes à l’AMISOM depuis 2007, dispose de plus de 5.100 hommes à cette Mission et est à cet égard deuxième grand pays contributeur des troupes à la mission africaine.

Source Xinhua