Après cette lecture, vous aurez l’occasion de connaître qui est réellement Radjabu Hussein que la porte de Pandore vient de se refermer sur lui ayant accepté devenir le porte parole de FOREBU. Ses détracteurs d’hier qui le qualifiaient d’être un musulman intégriste qui a pu jouer en destituant NYANGOMA , NDAYIKENGURUKIYE DU CNDD et des FDD, qui a su fraterniser avec l’homme fort du Rwanda pendant la guerre civile et après le maquis, qui a été contacté avant les manifestations violentes à Bujumbura en février 2015 par des hautes personnalités étrangers ou frondeurs dans la prison centrale de Mpimba et qui a été aidé pour s’évader par des experts et en faisant semblant de se diriger vers la Tanzanie, il a pu rejoindre ses protécteurs au Rwanda dans le but de créer une rebellion qui va attaquer le Burundi si le putsch du 13 mai 2015 allait échouer. Seurieusement cet homme jadis très important au sein du CNDD-FDD vient d’ouvrir sa porte vers la C.P.I pour deux raisons mais malheureusement il n’a rien à perdre des prisons car c’est un évadé et il préfère passer ses jours dans les prisons de la C.P . I à la place de MPIMBA. La difficulté reste les innocents qu’il roule dans une salle guerre qui n’aboutira à rien sauf des morts inutiles.

1. Ayant été l’ennemi juré au Burundi, d’avoir causé pendant la guerre civile des bavures sous sa responsabilité, ses détracteurs d’hier l’utilisent pour l’enfoncer d’avantage et après seront obligés de le livrer pour des fautes commises pendant la guerre civile entre 1994-2003.

2. Ayant accepté être le cerveau d’une autre guerre civile qui s’annonce selon ses publicités, toutes les atrocités seront sur sa responsabilité et les fractions rebelles vont commettre des méfaits et Radjabu sera le premier qui repondra devant la C.P.I.

Une affaire à suivre en attendant lisons attentivement l’indifférence des occidentaux devant le renforcement de la violence et les préparatifs d’une autre guerre qui risque d’endeuiler plus les burundais alors qu’il y a moyen de décourager toute tentative de retourner dans une guerre civile qui n’avantagera que des étrangers.

Pourquoi l’Occident ferme les yeux sur la déstabilisation orchestrée par le Rwanda
Les chiffres officiels de l’aide militaire des États-Unis et la Grande-Bretagne au Rwanda sont remarquablement bas, mais il y a une collaboration intense entre l’armée américaine, britannique et rwandaise. Sur la photo : des officiers britanniques et américains au cours d’une mission de formation à Kigali pour les sous-officiers de l’armée rwandaise en Mars de 2009.

16 Février 2016
Thema’s
PAIX/GUERRE

Tony Busselen

« An elephant in the room » (un éléphant dans la pièce), dit-on en anglais : tout le monde sait qu’il y a un gros problème, mais fait comme si de rien n’était. L’expression caractérise parfaitement l’attitude des États-Unis et de l’Union européenne envers la déstabilisation menée par le Rwanda dans ses pays voisins, le Burundi et le Congo. Va-t-on vers une nouvelle guerre régionale avec le soutien tacite de l’Occident ?

Explications.

Il est frappant de constater le silence total des capitales européennes sur les actuelles actions de l’armée rwandaise. Celle-ci est en effet à nouveau en train de lancer des mouvements rebelles au Burundi et au Congo, alors qu’au cours des deux dernières décennies, on a incontestablement constaté à quel point l’ingérence agressive du Rwanda chez ses voisins était dangereuse. Pourtant, des preuves écrasantes montrent que le Rwanda est bel et bien occupé à remettre le couvert. L’été dernier, plusieurs sources ont témoigné que l’armée rwandaise recrutait des Burundais à Mahama, un grand camp de réfugiés au Rwanda, afin de les entraîner sous la contrainte à la lutte armée contre le gouvernement du Burundi voisin.1 Et, en ce mois de février, un rapport d’un groupe d’experts de l’ONU confirme que non seulement des militaires rwandais recrutent, arment et entraînent militairement des réfugiés burundais – dont des enfants –, mais qu’ils leur donnent aussi de faux passeports congolais et les envoient ensuite aux frontières congolaise et burundaise, vers le Sud-Kivu.2 Bref, tout le monde sait qu’il y a « un éléphant dans la pièce » et qu’il risque de tout écraser mais, en dehors de quelques déclarations pour la forme, il ne se passe rien.

Outre cela, nombre de membres du mouvement M23, qui faisait la guerre dans l’Est du Congo en 2012-2013, menacent aujourd’hui de retourner au Congo avec le soutien actif du Rwanda et le soutien tacite de l’Occident.

3 Pour comprendre l’affaire, il nous faut remonter en 2012-2013. A l’époque, le M23 était le seul grand mouvement rebelle restant à déstabiliser tout l’Est du Congo à partir du Rwanda. Le 5 novembre 2013, il avait été définitivement vaincu par l’armée gouvernementale congolaise avec le soutien de la brigade africaine de la Monusco. Après cela, quelque 2 200 rebelles s’étaient réfugiés dans les pays voisins, l’Ouganda et le Rwanda. Le gouvernement congolais avait exigé l’application de l’accord d’Addis-Abeba, selon lequel les gouvernements rwandais et ougandais étaient obligés de livrer ces rebelles vaincus au Congo. Toutefois, sous les lourdes pressions des envoyés spéciaux de l’Union européenne et des États-Unis, le gouvernement congolais a dû accepter des négociations, très rapidement entamées à Kampala.

4 Le 12 décembre, le gouvernement congolais a accepté l’accord, moyennant certaines conditions sur la démobilisation des rebelles. Ce fait a été invoqué plus tard pour justifier le fait que quelque 2 000 militaires du M23 séjournent toujours actuellement en Ouganda et au Rwanda en étant bien protégés : le gouvernement congolais n’aurait pas tenu ses promesses.

Les deux poids deux mesures des États-Unis et de l’UE

Dans deux précédents articles sur le Burundi et le Congo, nous expliquions déjà que la campagne des gouvernements occidentaux contre « les présidents à vie » en Afrique est particulièrement démagogique et qu’elle sert en réalité les intérêts des multinationales et les agendas géostratégiques de l’Occident. Dans cette campagne, l’Occident ne vise aujourd’hui que le Burundi et le Congo, parce qu’il veut dans ces pays des régimes qui abandonnent toute tendance à l’indépendance et troquent leur collaborations avec la Chine et les économies émergentes pour une fidélité inconditionnelle aux États-Unis et à l’Union européenne. Au Rwanda, la situation est à l’opposé. Le président Kagamé collabore étroitement avec les États-Unis, et ceux-ci ne voient pas d’objection de fond à ce qu’il ait fait modifier la Constitution pour pouvoir rester aux commandes de l’État jusqu’en 2034. Kagamé aura alors 77 ans. Comparons cela avec ce qui se passe dans les pays voisins. Au Burundi, la discussion porte sur diverses interprétations de la Constitution. L’interprétation qui a prévalu a permis au président Nkurunziza de rester 5 ans de plus au pouvoir. Et, au Congo, il s’agit d’un report supposé des élections jusqu’après 2016. Mais le Burundi s’est vu imposer toute une série de sanctions, et le même sort menace le Congo. Il n’y a qu’à propos du Rwanda que l’on reste silencieux. Là, personne ne parle de sanctions. Washington affirme « déplorer » la décision de Kagamé. Mais le président Obama n’a par exemple vu aucune objection, trois semaines après l’annonce par Kagamé qu’il allait entamer un troisième mandat, à envoyer à Kigali une délégation spéciale sous la direction du secrétaire d’État au Commerce, Penny Pritzker. Un accord spécial a été conclu, établissant que le Rwanda et le Nigeria devenaient « les alliés stratégiques des États-Unis afin de renforcer le commerce entre les États-Unis et l’Afrique ».

5Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a fait savoir qu’il « prenait connaissance » de la révision de la Constitution et a dit que « ce thème, en outre, sera proposé dans le dialogue permanent entre la Belgique et le Rwanda » – des propos vagues censés sauver les apparences.

Le ministre britannique de la Coopération au développement et de l’Afrique, Grant Sharps, est celui qui a le plus clairement formulé le problème pour les pays occidentaux. Le 10 septembre, lorsque la révision de la Constitution était en plein dans l’actualité, il s’est rendu à Kigali, où il a déclaré : « Le Royaume-Uni n’est pas partisan de la révision de la Constitution qui permettra à Paul Kagamé de briguer un troisième mandat. » Et d’expliquer pourquoi : « Le problème est que, dès qu’un pays le fait, tout le monde croit pouvoir faire pareil. Or plusieurs pays voisins ont d’autres normes que celles de ce pays. » Londres ne trouve pas du tout problématique que Kagamé puisse rester au pouvoir jusqu’en 2034, car « il dirige bien son pays » (sic). Le vrai problème, selon Sharps, c’est plutôt que les pays voisins, la RDC et le Burundi, veulent faire la même chose. Au cours de sa visite au Rwanda, Sharps a lui aussi signé un accord, par lequel le gouvernement britannique soutiendra des projets dans l’enseignement par un don de 40 millions de dollars.

6 Pourquoi ce soutien au Rwanda ?

On entend parfois dire que les États-Unis et l’Union européenne réserveraient au Rwanda un traitement différent de ceux accordés aux autres pays africains en raison d’une sorte de sentiment de culpabilité quant à leur passivité lors du génocide de 1994. Mais les grandes puissances ne laissent pas de sentiments de culpabilité déterminer leur stratégie – cela convient tout au plus pour le show. Leur véritable motivation est économique et, surtout, géostratégique. Lors de sa visite du 26 janvier, la secrétaire d’Etat américaine Penny Pritzker a expliqué que les États-Unis avaient choisi le Rwanda comme l’un de leurs deux partenaires africains de prédilection « en raison des succès remarquables de ces vingt dernières années ». Et l’avenir est probablement encore plus important : en mai dernier, le Rwanda a décidé de réduire son impôt sur les sociétés de 30 à 15 %. Les projets de plus de 50 millions de dollars dans le secteur de l’énergie seront totalement exemptés d’impôts pendant sept ans. Cette politique ultralibérale est particulièrement du goût du gouvernement américain. Non pas que le Rwanda soit tellement important sur le plan économique, mais les gouvernements des États-Unis et de la Grande-Bretagne espèrent transformer le Rwanda en pivot d’un marché régional plus vaste sous le contrôle des multinationales américaines et européennes. Les multinationales et les milliardaires américains et britanniques sont d’ores et déjà très enthousiastes. Des entreprises d’énergie américaines comme Bloomberg New Energy Finance et Symbion Power ont déjà investi pour plus de 150 millions de dollars. Le 3 février, Howard Buffett, le fils d’un des hommes les plus riches de la planète, a annoncé vouloir investir 500 millions de dollars dans l’agriculture – cela représente un tiers du budget gouvernemental et autant que ce qui a été investi au cours des dix dernières années dans l’agriculture.7 Bill Clinton a un jour qualifié Kagamé de « l’un des plus grands dirigeants de notre époque » et, pour Tony Blair, il est « un dirigeant visionnaire ». Les fondations de Clinton et de Tony Blair sont d’ailleurs très actives au Rwanda. Enfin, pour son budget, le gouvernement rwandais peut également compter sur une large aide financière des gouvernements occidentaux. Jusqu’il y a deux ans, celle-ci tournait aux alentours de 48 % du budget gouvernemental. Pour cette année, le gouvernement prétend pouvoir ramener cette aide à 36 %. En guise de comparaison, depuis 2011, le soutien budgétaire étranger au gouvernement congolais tourne autour de 17 % du budget de l’État.

Le mythe de la « success story » rwandaise

Pour promouvoir la politique ultralibérale de Kigali et faire oublier la passivité cynique des États-Unis et des gouvernements européens lors du génocide, ces gouvernements présentent souvent l’évolution au Rwanda depuis 1994 comme une « success story ». Ce n’est cependant qu’un mythe. Ainsi, le gouvernement rwandais prétend qu’en 2011, 45 % des Rwandais vivaient encore dans la pauvreté et qu’en 2014, ce chiffre a diminué de 6 %. Filip Reyntjens, professeur à l’Université d’Anvers qui suit depuis longtemps la région de très près, a étudié le rapport et a constaté un changement de méthode dans le calcul du chiffre de la pauvreté de 2014, ainsi qu’une tout autre définition de la pauvreté. Si on applique également la nouvelle méthode à la période d’avant 2011, la pauvreté n’a pas baissé de 6 %, elle a… augmenté de 6 %. Elle n’est en fait pas passée de 45 % en 2001 à 39 % en 2014, mais bien de 33 % en 2011 à 39 % en 2014. Reyntjens critique également vivement le fait que la communauté internationale est parfaitement au courant de ce tripatouillage de chiffres, mais qu’elle le reprend bien volontiers.

8 L’ordre et la stabilité dans le pays sont le résultat d’une véritable politique de terreur. Cela fait des années que les anciens candidats aux élections présidentielles croupissent en prison. Des dissidents qui ont dû fuir à l’étranger ont été assassinés par les services secrets de Kagamé. Certains affirment que les oppositions ethniques qui étaient à la base du génocide de 1994 « ont fortement régressé ». L’un des principaux dissidents, Théogène Rudasigwa, ancien chef d’état-major de Kagamé, ancien secrétaire général du parti gouvernemental rwandais RPF et ancien ambassadeur de Kigali à Washington, dit à ce propos : « En ne reconnaissant pas les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les possibles crimes de génocide contre les Hutus et en prenant sous leur protection le président Kagamé et certains membres de son régime, le gouvernement américain contribue pour une bonne part à approfondir la polarisation ethnique qui, tôt ou tard, mènera à une nouvelle catastrophe. »

9 Le danger d’une deuxième grande guerre régionale

Que les gouvernements occidentaux font semblant d’ignorer le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la région n’a strictement rien à voir avec leur « sentiment de culpabilité ». En revanche, cela montre bien qu’à leurs yeux, leur propre agenda géostratégique importe plus que la paix et la stabilité de la région. Les grands pays africains voisins, les organisations régionales et l’Union africaine (l’UA, qui a succédé à l’OUA, l’Organisation de l’unité africaine) voudraient toutefois que soit mis un terme à la déstabilisation permanente provoquée par Kigali. Ainsi, en mai 2013, l’UA a décidé de mettre une brigade d’intervention africaine à la disposition de la Monusco afin d’aider l’armée gouvernementale congolaise à venir à bout des rebelles du M23. Le sommet de l’UA de fin janvier de cette année a donné la priorité au dialogue entre les Burundais et a décidé de mettre de côté le plan prévoyant une intervention militaire sans accord du gouvernement burundais.10 Et ce, même si les États-Unis et l’UE avaient fortement insisté pour cette intervention et même si le Rwanda appuyait lui aussi cette idée. Depuis début février, les rebelles burundais ont encore commis quelques attentats terroristes arbitraires dans la capitale, tentant de raviver la violence. Pour l’instant, cela semble échouer. Si, à terme, cela devait quand même réussir en raison du soutien du pays voisin le Rwanda, la situation pourrait devenir particulièrement dangereuse. Les deux principales conséquences de cette politique rwandaise de la déstabilisation pourraient alors être les suivantes.
Premièrement, il y a le danger de voir les oppositions ethniques s’exacerber à nouveau. Dans le passé, le Rwanda a été actif au Congo sous le prétexte de défendre les Tutsis. Cela a fortement attisé les antagonismes ethniques dans l’Est du Congo et, de ce fait, des groupes locaux ont décidé de se défendre à l’aide de milices locales. Cela a débouché sur une situation chaotique que le gouvernement congolais a toutes les peines du monde à contrôler. Mais le Burundi a une composition de population similaire à celle du Rwanda et, là, à terme, cette évolution peut dégénérer en une situation explosive.

Deuxièmement, en cas de durcissement du conflit au Burundi sous l’influence du Rwanda, tant le Congo que la Tanzanie risquent d’être concernés. Les deux sont des pays voisins du Burundi et tous deux sont également très irrités par l’ingérence rwandaise dans les affaires des pays voisins. Une seconde guerre régionale, après celle de 1998-2003, devient dans ce cas une menace très réelle.
Les décideurs politiques de Bruxelles, Londres et Washington connaissent ces dangers. Mais, manifestement, ils veulent prendre ces risques puisque cela pourra de la sorte accroître leur influence dans le région. Et, au besoin, ils sont à nouveau disposés à une intervention militaire.
Reynders : « Les soldats belges doivent à nouveau pouvoir intervenir dans les anciennes colonies »
En décembre 2015, le ministre Reynders a présenté à la Commission des Affaires étrangères du Parlement une note d’actualisation sur la politique étrangère belge. Il y écrivait : « En Afrique centrale toujours, la situation reste tendue dans l’Est du Congo et la résolution de la crise du M23 n’a pas encore apporté l’élan vers la paix et le développement espéré. La Belgique continuera à plaider pour la mise en œuvre de l’accord de paix et de sécurité signé à Addis-Abeba en 2013. » Et, sans évoquer le rôle du gouvernement rwandais, Reynders lance ainsi la balle dans le camp du gouvernement congolais pour la période à venir : « Cela doit passer en premier lieu par une reprise de la coopération entre la Monusco et les Forces armées de la République démocratique du Congo. »11
Entre 1998 et 2013, la déstabilisation de l’Est du Congo a été organisée à partir des pays voisins, l’Ouganda et, surtout, le Rwanda. Avec tout d’abord cinq années d’occupation de vastes parties du Congo et, ensuite, par deux importants mouvements rebelles, le CNDP et le M23, qui ont entamé des guerres ouvertes. En 2009 et 2012, deux groupes d’experts de l’ONU ont rédigé des rapports détaillés présentant de très nombreuses preuves que ces groupes rebelles avait été fondés, armés, entraînés, encadrés et dirigés par le commandement de l’armée rwandaise. En outre, ces experts établissaient que le commandement de l’armée rwandaise nouait de nombreux contacts avec des milices locales afin de les encourager à combattre l’armée congolaise. Mais Reynders ne dit pas un mot sur tous ces faits et sur la responsabilité de Kigali et de Kampala, il ne parle que de la collaboration entre l’armée congolaise – lisez en fait sa mise sous tutelle – et la Monusco, les forces armées de l’ONU qui, depuis plus de quinze ans, n’ont jamais pu faire cesser les tentatives de déstabilisation émanant des pays voisins.
Dans une interview à la chaîne de télévision France24, Reynders va encore plus loin, cette fois en parlant de la situation au Burundi : « Depuis les élections, il y a pas mal de violence dans le pays (…). Si le dialogue n’est pas possible, on va devoir redemander à l’Union africaine et à l’ONU d’y envoyer une force d’intervention. » Pour Reynders, c’est comme si la violence était une conséquence spontanée de l’élection de Nkurunziza. Pas un mot sur le rôle du Rwanda dans cette vague de violence et dans les attentats au Burundi. À la question de la présentatrice qui lui demandait si l’armée belge voulait éventuellement participer à cette intervention, Reynders a répondu : « Bien entendu. J’ai souvent évoqué le fait que nous devrions revoir cette idée, que nous avions discutée en Belgique après le drame du Rwanda, que nous n’interviendrions plus dans d’anciennes colonies ou pays sous mandat, ce qui était le cas du Burundi. Je crois que c’est une erreur, d’ailleurs nous le faisons politiquement très fortement, et si nous devons aider (…) à la mise en place d’une force d’intervention, nous le ferions également. »12

Par Philippe Niyongabo