A Bujumbura des femmes burundaises éprises de paix ont marché dans les rues de la capitale pour crier leur aversion au cheval de Troie qu’on souhaiterait introduire au Burundi, au travers de 228 policiers qu’on veut infiltrer dans le pays à des fins d’y créer les conditions devant aboutir à la perpétration d’un génocide qui permettrait aux néocoloniaux de détruire le Burundi à leur guise.

Des interrogations sans réponses sont là et réelles, au Mali l’ONU possèdent: 8831 soldats et 1052 policiers et cela n’a pas empêché la prise de la localité de Boni, dans le centre du Mali, qui est tombée vendredi sous le contrôle de jihadistes présumés et qui y ont attaqué des bâtiments administratifs.

Que font la France, L’ONU, Union européenne et les États-Unis au Mali? Malgré leurs effectifs considérables, la guerre au Mali ne fait que s’accélérer et l’armée Malienne ne fait que perdre des hommes chaque jour.

Barkhane possèdent: 3000 hommes avec 200 blindés, 20 hélicoptères, 10 avions de transport, 6 avions de chasse, 4 drones contre des djihadistes estimés entre 300 à 400 hommes.

Pour former l’armée Malienne l’Europe a envoyé beaucoup de formateurs militaires. France (207 militaires), Allemagne (71 militaires) , Espagne (54 militaires) , Royaume Uni (40 militaires), république Tchèque (34 militaires), Belgique (25 militaires), Pologne (20 militaires), Italie (19 militaires), Suède (14 militaires), Finlande (12 militaires), Hongrie (10 militaires), Irlande (8 militaires), Autriche (7 militaires), Grèce (4 militaires), Bulgarie (4 militaires), Lettonie (2 militaires), Slovénie (4 militaires), Estonie (2 militaires), Portugal (1 militaire), Roumanie( militaire), Luxembourg (1 militaire).

La présence de toutes ces forces au Mali ne dissuade pas les djihadistes de mener à bien leurs opérations terroristes, c’est avec tristesse que la population malienne enterre régulièrement ses morts.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.

Comme dégât collatéral, le ministre malien de la Défense Tiéman Hubert Coulibaly a été limogé samedi, après la prise de la ville de Boni par des jihadistes, a appris l’AFP de sources officielles. « C’est bien un limogeage après les dernières vagues d’insécurité au centre du Mali », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère malien de la Défense, faisant référence à la prise vendredi de la ville de Boni, et à une attaque en juillet contre une base militaire à Nampala, qui avait fait 17 morts parmi les soldats.

Que les Burundais restent vigilants car au regard de l’expérience malienne avec 8831 soldats et 1052 policiers, ce ne sont donc pas les quelques 228 policiers qui viendront apporter plus de sécurité au Burundi, s’ils venaient ils feront le lit d’une menace plus grave et nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer la destruction totale du pays.

Ruvyogo Michel