Bujumbura abrite depuis mardi la conférence internationale sur le rôle des ombudsmans/médiateurs et les leaders religieux dans la prévention des conflits identitaires et religieux, avec pour objectif de faire du continent africain un havre de paix.
« Cette conférence se tient à une période fort cruciale et sensible, pas seulement pour l’Afrique, mais aussi pour le monde entier. », a déclaré dans son discours Mohamed Rukara, l’Ombudsman burundais.
« C’est donc une occasion extraordinaire pour les représentants des différentes confessions religieuses, les ombudsmans et médiateurs ainsi que tout autre acteur de la paix ici présent, pour se rappeler mutuellement et prendre des résolutions sur le rôle de chacun, en vue de la consolidation de la paix et la prévention des conflits de toute nature, afin que nos pays respectifs, le continent africain en particulier et le monde entier en général, deviennent un havre de paix où il fait bon vivre », a –t-il poursuivi.
Il a invité ses hôtes venus principalement d’Asie et d’Afrique à s’engager davantage à adopter les meilleures stratégies de nature à juguler les extrémismes de tous bords, et créer des espaces de dialogue respectueux des différences identitaires.
« Pour ce faire, il faut imaginer tout ce qui peut empêcher les violences dans la sous-région, en Afrique et dans le monde entier, car il n’est pas compréhensible d’utiliser la force et encore moins qu’il y ait une personne qui ôte la vie à l’autre. Pour y parvenir, nous devons mettre en avant la tolérance (…), prévenir durablement la guerre (…), accepter de changer et surtout bien changer. Il faut par conséquent commencer par la parole », leur a-t-il dit en substance.
Il s’explique en disant que là où il y a la parole d’amour, de fraternité, d’unité, de cohésion sociale et surtout le discours de pardon, il y aura une paix durable.
Cette conférence est la deuxième du genre qui se tient à Bujumbura après une autre tenue du 25 au 26 mars 2014 sur « le dialogue interreligieux pour la paix et la prévention des conflits et des guerres en Afrique ».
Cette dernière avait adopté deux résolutions. La première s’est fixée le devoir d’organiser tous les deux ans une rencontre interreligieuse réunissant les ombudsmans/médiateurs, les clergés, les représentants du peuple, les représentants de la société civile et des médias pour analyser ensemble les défis de la cohabitation entre communautés et mettre en place des mécanismes de règlement à l’amiable des différends pour maintenir un climat social serein.
La deuxième résolution consacrait la création du Conseil International Permanent sur la Prévention des Conflits et des Guerres et la Médiation.
C’est en collaboration avec ce Conseil que l’Ombudsman du Burundi a organisé cette deuxième conférence de trois jours.
@rib News, 27/09/2016 – Source Xinhua