La CENI présente le rapport sur le processus électoral de 2020

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a présenté jeudi 17 février 2021 à l’hémicycle de Kigobe, son rapport sur les processus électoral de 2020 devant le Président de la République et le parlement réunis en congrès. Les cérémonies ont débuté par la projection d’un documentaire qui relate les préparatifs et le déroulement des élections générales de 2020.

Dans son discours de circonstance, le président de la CENI, Pierre Claver Kazihise a précisé que ce rapport clôturait le processus électoral de 2020 et que le lendemain allait marquer l’entrée du Burundi dans la période pré-électorale de 2025 et 2027.

Après avoir présenté et commenté les différentes étapes du processus électoral de 2020, Pierre Claver Kazihise a clamé haut et fort que ce processus s’est bien déroulé, et à la satisfaction du peuple burundais.

Pierre Claver Kahise a rappelé par ailleurs que l’Etat du Burundi a tiré une leçon des élections antérieures et a pris l’initiative de financer les élections par ses propres moyens. Il a fait savoir que le Gouvernement a octroyé à la CENI un financement de 97 milliards BIF et qu’après avoir terminé toutes les activités du processus électoral de 2020, il se dégage un reliquat de 29 milliards BIF.

Le président de la CENI n’a pas manqué de présenter les leçons apprises du processus électoral de 2020. Il a notamment attiré l’attention sur la question du nombre de candidats indépendants pour les élections du Président de la République, des députés et des conseillers communaux. Selon Pierre Claver Kazihise, plus leur nombre augmente, plus les moyens financiers pour l’organisation des scrutins augmentent. Le président de la CENI a également qualifié certaines candidatures indépendantes de fantaisistes, citant pour exemple le cas des personnes qui avaient commencé les démarches de candidature dans les conseils des communes mais qui, au moment de finaliser leurs dossiers à la CENI, ont déclaré ne pas avoir du temps pour cela.

S’agissant de la cooptation de l’ethnie Twa à l’Assemblée nationale et au sénat, le président de la CENI a indiqué que celle-ci crée une mésentente au sein de leurs associations. La loi stipulant que ces députés et sénateurs d’ethnie Twa doivent provenir de leurs associations les plus représentatives, cette représentativité reste malheureusement très difficile à apprécier, a déploré Pierre Claver Kazihise, qui a fait remarquer que toutes les associations affirment remplir cette condition.

Pour lui, il serait souhaitable que les dispositions relatives à cette cooptation soient amendées pour mettre fin à cette situation de mésentente actuelle.

Selon Pierre Claver Kazihise, la CENI trouve que les dispositions de la loi électorale utilisées dans les communes pour assurer la cooptation des Batwa dans les conseils communaux pourraient être étendues à la cooptation au parlement. Ainsi, a-t-il expliqué, les sièges reviendraient aux membres de la communauté Twa déjà en compétition politique dans leurs partis politiques respectifs.

Il sied de mentionner que les membres du Gouvernement, les membres du corps de justice, les hauts gradés des corps de défense et de sécurité ainsi que les représentants du corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi avaient également pris part aux cérémonies de présentation du rapport de la CENI.

 
Par NYANDWI Dieudonné