Bons amis, bons partenaires et bons frères, la Chine et le Burundi avancent ensemble
C’est un grand plaisir pour moi de venir effectuer une visite officielle d’amitié en République du Burundi sur l’invitation du Premier Vice-président Gaston Sindimwo. En août 2014, le Président Xi Jinping s’est entretenu avec le Président Pierre Nkurunziza, en visite en Chine pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Nanjing. Les deux Chefs d’État ont planifié sur tous les plans le développement de la coopération sino-burundaise dans les nouvelles conditions, portant ainsi les relations entre les deux pays à un nouveau palier. J’entame cette visite pour continuer de mettre en œuvre les consensus importants dégagés entre les deux Chefs d’État et les acquis du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine, renforcer l’amitié entre les deux peuples et faire accéder les relations traditionnelles d’amitié et de coopération entre la Chine et le Burundi à des niveaux encore plus élevés.
Le Burundi, cœur de l’Afrique, jouit d’un climat tempéré et de beaux paysages. Des montagnes verdoyantes, des fleuves merveilleux et le bord du lac Tanganyika font le charme du pays. Le Burundi est aussi un grand producteur de thé comme la Chine. Dans chacun des deux pays, le thé est un geste de générosité et de partage, et un symbole d’hospitalité et d’amitié. Voilà un bel exemple de la proximité entre les traditions et cultures des deux pays, bien que séparés par la longue distance.
Comme dit le grand penseur de la Chine antique Mencius : « La compréhension fait le lien des affinités. La sincérité fait le lien des vraies amitiés. » La Chine et le Burundi sont justement des amis sincères qui se comprennent. Nous ne saurons jamais oublier que le Burundi a fermement voté pour le rétablissement de la République populaire de Chine dans son siège légitime aux Nations Unies, et nous ne saurons jamais oublier que le gouvernement burundais a soutenu publiquement la position juste de la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale. La Chine a, quant à elle, constamment appuyé le Burundi dans ses efforts pour préserver l’indépendance et la souveraineté du pays et rechercher une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, et elle a accordé de l’assistance dans la mesure du possible au Burundi dans sa construction nationale.
Dans les années 1970 et 1980, la Chine a, malgré ses propres difficultés, aidé le Burundi à construire la centrale hydroélectrique de Mugere. Lors des travaux, un technicien chinois a donné sa vie et repose à jamais au Burundi. La Centrale de Mugere alimente le Burundi en électricité durant plus de 30 ans sans discontinuer et demeure une des centrales les plus importantes du pays. Depuis des années, les équipes médicales chinoises travaillent dans les différentes régions du Burundi pour soigner des malades. Même en temps de conflits, les médecins chinois sont restés à leurs postes pour porter secours aux blessés jour et nuit et ont fait des opérations chirurgicales à l’aide de torches électriques en cas de coupure de courant. Ils ont ainsi inscrit, par leur professionnalisme et leur dévouement, un chapitre brillant de l’amitié sino-burundaise.
Nous pouvons dire en toute fierté que l’amitié entre la Chine et le Burundi a résisté à l’épreuve des aléas internationaux, que les deux peuples se sont toujours témoignés mutuellement de sincérité, de confiance et de soutien et que l’amitié sino-burundaise s’est profondément ancrée dans les esprits.
La confiance politique mutuelle repose sur une base solide
La Chine et le Burundi poursuivent tous les deux la politique extérieure d’indépendance et de paix, refusent de s’incliner devant la force et défendent l’équité et la justice au niveau international. Ces dernières années, la confiance politique mutuelle entre les deux pays s’est davantage approfondie. En août 2014, lors de son entretien avec le Président Pierre Nkurunziza, le Président Xi Jinping a exprimé le souhait de faire des relations sino-burundaises un bel exemple d’égalité, de coopération mutuellement avantageuse et de développement partagé entre la Chine et les pays africains. Grâce à l’engagement et au soutien des dirigeants des deux pays, ainsi qu’à l’énergie et aux efforts de part et d’autre, les relations sino-burundaises ont enregistré des progrès auxquels nous devons attacher un grand prix.
La coopération pragmatique contribue au développement
Un adage burundais dit : « Les dents reçoivent le soutien des molaires ». À Bujumbura, à Karuzi ou à Gitega, les projets de coopération sino-burundaise portent des fruits abondants. La coopération pragmatique entre les deux pays couvre de multiples domaines tels que la construction des infrastructures, l’énergie, l’éducation et la santé.
La Centrale hydroélectrique de Mugere, l’Ecole normale supérieure et l’Hôpital général de Mpanda sont devenus des symboles de l’amitié sino-burundaise. Le réseau métropolitain à fibre optique sur 220 km à travers toute la ville de Bujumbura a été mis en service il y a peu de temps. Cette plateforme de transmission permet à une centaine de départements gouvernementaux d’accéder aux données. C’est, selon le Président Pierre Nkurunziza, un projet phare de notre époque. Nous sommes persuadés que d’autres projets en construction ou en gestation comme le passage au numérique de la télévision nationale et la Centrale hydroélectrique de Ruzibazi inscriront, dans un proche futur, de nouveaux chapitres de l’amitié sino-burundaise.
Les échanges humains rapprochent les cœurs des deux peuples.
Ces dernières années, de plus en plus de Burundais portent un vif intérêt à la Chine et à la culture chinoise, et démontrent un grand engouement pour la langue chinoise, plus de 6 000 personnes se sont inscrites à l’Institut Confucius et la série chinoise Doudou et ses belles-mères en version swahilie a connu un grand succès. Les Tambours du Burundi ont attiré de nombreux spectateurs chinois à Beijing, Shanghai, Xi’an et Hefei. L’année dernière, la campagne « Marche vers la lumière » a été lancée dans les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est, à commencer par le Burundi. Près de 200 Burundais souffrant de la cataracte ont retrouvé la vue. Un garçon de 15 ans a vu pour la première fois les copains qu’il n’avait connus que par la voix, un vieillard de 75 ans a revu ses proches après des années d’obscurité … Toutes ces scènes émouvantes ont fait couler des larmes de bonheur. Quelques mots suffisent pour exprimer toutes ces émotions : «Vive l’amitié sino-burundaise» !
A l’heure actuelle, les relations sino-burundaises se trouvent dans la meilleure période de leur histoire et l’amitié entre les deux peuples est un reflet de l’amitié sino-africaine.
La Chine continuera à porter haut levé le drapeau de la paix, du développement et de la coopération gagnant-gagnant pour approfondir la coopération pragmatique avec les pays amis et construire la communauté de destin pour l’humanité. En poursuivant le principe de sincérité, de pragmatisme, d’amitié et de franchise et la juste conception de la justice et des intérêts avancés par le Président Xi Jinping et en nous appuyant sur la mise en œuvre des acquis du Sommet de Johannesburg, nous entendons travailler ensemble avec la partie burundaise à renforcer la planification, à accroître la confiance mutuelle et à élargir la coopération, de sorte que l’amitié sino-burundaise porte des fruits encore plus abondants.
Nous serons toujours de bons amis fiables l’un pour l’autre. La Chine souhaite renforcer les communications avec le Burundi sur les politiques, soutenir le Burundi dans sa recherche d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, continuer à se témoigner mutuellement de soutien ferme avec le Burundi en ce qui concerne les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d’autre et intensifier la coordination dans les affaires internationales, en vue de préserver les intérêts communs des pays en développement.
Nous serons toujours de bons partenaires pour une coopération gagnant-gagnant. La Chine souhaite renforcer la synergie des stratégies de développement avec le Burundi et élargir et enrichir sans cesse la coopération mutuellement avantageuse bilatérale dans les domaines de la construction des infrastructures, de l’énergie, de l’information et de la communication, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation, afin d’apporter davantage de bénéfices aux deux peuples. La Chine continuera à accorder des aides et soutien au développement économique et social du Burundi et a décidé d’offrir d’ici fin d’année des aides alimentaires aux Burundais souffrant de la pénurie alimentaire pour répondre à leur besoins urgents.
Nous serons toujours de bons frères pour avancer la main dans la main. La Chine entend partager son expérience du développement avec le Burundi et intensifier les échanges en matière de gouvernance. Elle a décidé de porter le nombre des bourses gouvernementales pour le Burundi de 50 à 60 par an à partir de 2018 et d’accueillir davantage de Burundais pour la formation professionnelle et technique, dans le but d’aider le Burundi à former des personnes qualifiées dans divers domaines et d’accroître sa capacité de développement autonome et durable.
« Lorsqu’on est amis, on partage le cru et le cuit ». Ce proverbe burundais est une belle illustration des relations sino-burundaises. Dans l’adversité, nous œuvrons en solidarité pour affronter l’épreuve, et dans les circonstances favorables, nous avançons côte à côte pour réaliser le développement partagé. La Chine et le Burundi, liés par une amitié profonde qui remonte loin dans l’histoire, sont appelés à travailler de concert à créer un avenir encore plus brillant pour leurs relations bilatérales.
Par Li Yuanchao Vice-Président de la République populaire de Chine