Certains d’entre eux sont en détention
Le ministère de la Justice et garde des sceaux, via la direction de l’Organisation judiciaire a formulé encore une mise en garde à l’égard du comportement indigne qu’affichent certains magistrats et agents de l’ordre judiciaire, ainsi qu’à certains chômeurs qui tombent dans le piège de certains bandits qui leur promettent l’impossible. C’était dans une conférence de presse animée par le directeur de l’Organisation judiciaire, Nestor Kayobera, le jeudi 18 mai 2017.
Le directeur de l’Organisation judiciaire, Nestor Kayobera, a indiqué qu’actuellement treize magistrats de juridictions supérieures, parquets généraux et parquets de la République, dix juges des tribunaux de résidence et deux agents de l’Ordre judiciaire croupissent dans des maisons de détention pour des actes de corruption et des infractions connexes. Les autres sont en liberté provisoire. Il y a aussi de pauvres et malheureux citoyens chômeurs hommes et femmes arrêtés et détenus pour le même dossier. Il a précisé que les services de lutte contre la corruption compétents sont à l’œuvre.
En effet, M. Kayobera a expliqué que ces magistrats et agents de l’Ordre judiciaire se sont constitués en commissionnaires. Il dit qu’ils collectent des montants d’argent auprès des chômeurs avec promesse de leur trouver de l’emploi au sein de la magistrature. Certaines autorités du ministère y sont impliquées malheureusement. «Je ne doute pas que les autres seront arrêtés incessamment », a-t-il indiqué.
Suspension des salaires
M. Kayobera a signalé que les salaires de ces magistrats et agents de l’Ordre judiciaire ont immédiatement été suspendus dès leur arrestation conformément aux dispositions légales. Quant aux pauvres qui ont contracté de dettes ou vendu leurs biens pour des fins de corruption, il a dit qu’ils sont incarcérés en détresse totale.
M.Kayobera a informé que très prochainement une liste de magistrats qui ont été condamnés définitivement sera présentée au Conseil supérieur de la magistrature. Il sera question d’analyser la proposition de révocation de ces derniers qu’ils ne fassent jamais de démarche de réintégration dans la magistrature burundaise comme certains d’entre eux veulent le faire. Il a annoncé que même si les conséquences de révocation dans la magistrature sont énormes, la corruption n’est pas aussi moindre. Non seulement elle tue le corrupteur et le corrompu, elle tue également la famille et la société, et le pays par voie de conséquence. Concernant la question du code de procédure pénale en révision, il a dit que le ministère ne peut pas se prononcer sur un texte qui est encore à l’étude.
VINCENT MBONIHANKUYE
[ Source : http://ppbdi.com/index.php/ubum/imibano/7081-ministere-de-la-justice-mise-en-garde-a-certains-magistrats-agents-de-l-ordre-judiciaire-justiciables-et-chomeurs ]