Le 25 juillet 1996, renversement du Président burundais Sylvestre Ntibantunganya.
Ce jour-là, sur la toile de fond de la guerre civile qui divise le Burundi depuis 1993, le président Sylvestre Ntibantunganya (de la majorité Hutu), est écarté du pouvoir par un coup d’Etat mené par le Major Pierre Buyoya, ex-Président entre 1987 et 1993. Sylvestre Ntibantunganya avait accédé au pouvoir en avril 1994, après l’assassinat des ex-Présidents Melchior Ndadaye et Cyrpien Ntaryamira, tous deux des Hutus. Le pays était divisé par des tensions persistantes et des conflits sanglants. La violence s’était intensifiée à la mi-juillet 1996, avec les assassinats ciblés des intellectuels hutu à Bujumbura ainsi que le massacre de Tutsis dans la commune de Bugendana.
Ce massacre envenima la situation et constitua le motif du coup de force de Pierre Buyoya, disant vouloir éviter que la situation ne dégénère en génocide. Lors des funérailles des victimes de Bugendana, le Président Ntibantunganya avait été hué et il eut des réactions hostiles à cause de sa présence. C’est alors qu’il se réfugia à l’ambassade des États-Unis. Et ce 25 juillet, l’armée prit le pouvoir, reprochant au Président Ntibantunganya de ne pas être en mesure de sécuriser sa propre population.
Pierre Buyoya suspendit la Constitution, l’Assemblée nationale et les partis politiques; ce qui entraîna des sanctions économiques de la part de quelques pays. Pierre Buyoya demeura au pouvoir jusqu’en 2003.