L’Assemblée nationale du Burundi a ratifié vendredi l’accord de Paris sur le changement climatique, a constaté Xinhua dans l’hémicycle du Palais des congrès de Kigobe (nord de Bujumbura) abritant cette Chambre basse du Parlement.
Premier accord universel sur le climat, l’accord de Paris sur le changement, intervenu le 12 décembre 2015 dans la capitale française engageant 195 pays à réduire les émissions du gaz à effet de serre, et dont le gouvernement américain de Donald Trump s’est retiré le 1er juin 2017, a pourtant prévu de contenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en deçà 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
« En enclenchant un processus de ratification de cet accord, le gouvernement burundais veut emboîter le pas au reste du monde dans le combat de lutte contre les effets néfastes du changement climatique en adoptant des stratégies pour réduire l’émission de gaz à effet de serre », a indiqué aux députés dans sa ligne de défense du projet portant ratification de cet accord Célestin Ndayizeye, ministre de l’Environnement, de l’Eau, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme.
Dans ses préludes pour la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat, le Burundi a déjà élaboré un plan d’actions pour apporter sa pierre à l’édifice dans ce « vaste chantier planétaire », a-t-il révélé.
Sur ce, il a cité notamment la mise en place du projet de restauration des paysages, celui de l’aménagement des bassins versants de la crête Congo-Nil ainsi qu’une panoplie de mesures déjà prises pour « éradiquer à jamais le fléau des feux de brousse » qui ont déjà décimé d’immenses étendues d’écosystèmes forestiers en période de saison sèche (juin, juillet et août) au Burundi.
Au terme du processus de ratification, le Burundi pourra négocier en novembre prochain à Bonn (Allemagne) dans une conférence internationale sur la protection de l’environnement à travers le monde, un financement s’élevant à 50 millions de dollars pour l’appuyer dans les efforts menés dans la mise en œuvre de cet accord mondial sur le climat.
Le Burundi, a-t-il signalé en outre, abrite déjà des projets de résilience au changement climatique, financés par le Fonds vert sur le climat (FVC).
Sur ce, il a cité un projet dénommé « Project Lake Victoria environnemental management »-phase deux (LVEMPII), dont les zones d’action sont les provinces de Kirundo, Gitega et Mwaro.
Il a saisi l’occasion pour déplorer la décision de juin dernier prise par les Etats-Unis portant sur le retrait de cet accord mondial sur le climat, alors que ce pays est « le deuxième pays émetteur du gaz à effet de serre dans le monde ».
Xinhua