Le Sommet des Chefs d’État de l’EAC prévu à Kampala le 23 février 2018 aura sans aucun doute l’occasion d’apprécier la performance de Libérat Mfumukeko, Secrétaire Général (SG) de l’EAC qui a su faire la différence un peu plus d’un an après le début de son mandat. Quelques indicateurs et faits en disent long sur son action.
Le premier fait marquant est la capacité du Burundais Libérat Mfumukeko à mobiliser des ressources. Depuis ses débuts en 2016, le SG a déjà signé de nouveaux accords de financement de programmes de développement pour un montant d’environ 450 millions USD, sous forme de projets dont la durée d’exécution est comprise entre 3 et 5 ans. Un véritable record puisque l’EAC n’a jamais autant reçu autant d’appui financier de ses bailleurs traditionnels comprenant notamment USAID, l’UE et KFW.
Bien plus, la Banque Mondiale a déjà annoncé un engagement de 500 millions USD pour des projets de valorisation des infrastructures dans le bassin du lac Tanganyika, sachant que des projets totalisant 431 millions $ sont déjà en cours pour l’amélioration des infrastructures autour du Lac Victoria.
Ains, ce 22 février à Kampala, une retraite réunissant les Chefs d’Etats de l’EAC et tous les grands bailleurs est conviée. Objectif: réunir les financements requis pour faire aboutir les ambitions de la Communauté en matière d’infrastructures et de la Santé. Des ambitions qui se chiffrent en plusieurs milliards de dollars.
Une réduction de plus de 8 millions USD de dépenses dans les frais de voyage
Interrogé sur ses efforts pour mobiliser autant de ressources, le SG Mfumukeko explique: “L’EAC est un véritable aimant pour les bailleurs et les investisseurs. Le marché de l’EAC est grand de 170 millions de consommateurs, la région est une des plus riches en Afrique en ressources naturelles et l’EAC la communauté économique la mieux intégrée en Afrique. Il nous faut communiquer les bons choix pour ce qui est de notre stratégie de développement, présenter des projets bancables et bien ficelés, et engager la démarche adéquate pour défendre ces projets et trouver leur financement. Mais tous ces atouts sont de notre côté.”
Autre fait à mettre au compte de l’Amb. Mfumukeko, la bonne gestion financière de la Communauté: depuis 2016, l’EAC est devenue la seule communauté en Afrique certifiée ISO pour l’alignement de ses procédés aux meilleures pratiques internationales. Depuis, l’EAC a réussi à passer tous les domaines qui constituent le super audit de l’Union Européenne (Fiduciary Risk Assessment). L’EAC aura mis exactement 8 ans pour y arriver.
Au sujet de la bonne gestion, l’on saura que de juillet 2016 à fin juin 2017, c’est-à-dire en une année, le SG a réussi à réduire de 8,02 millions $ les dépenses de la communauté dans les frais de voyage. Belle prouesse d’adaptation face aux problèmes liés notamment aux contributions plutôt irrégulières des États-membres au budget de l’EAC. Avec un tel bilan qui rentre dans les ambitions des gouvernements de la région en termes d’amélioration de la gouvernance, les Chefs d’État n’oublieront pas de lui témoigner leurs encouragements.
Interrogé sur ce que l’EAC va faire pour le Burundi, le SG Mfumukeko rassure: « Tous les fonds mobilisés par l’EAC bénéficient au Burundi au même titre que les pays membres. » Il salue la réactivité du gouvernement burundais lorsque l’EAC a besoin de son assistance pour avancer les activités relatives à l’intégration régionale, et dit “apprécier grandement” le leadership déployé par la ministre Isabelle Ndahayo dans la coordination des activités entre le Ministère de l’EAC du Burundi et le Secrétariat Général de l’EAC.