L’assemblée nationale a adopté mardi 20 avril 2022 deux projets de loi, tous présentés par la ministre des affaires sociales, des droits de l’homme, de la solidarité nationale et du genre Imelde Sabushimike.
Il s’agit du projet de loi portant Ratification par la République du Burundi du protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes âgées et du projet de loi portant Ratification par la République du Burundi du protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes handicapées.
Concernant le premier projet de loi, la ministre Imelde Sabushimike a expliqué aux députés que le protocole additionnel à la charte des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes âgées a été adopté par la 26ème session ordinaire des chefs d’Etats de l’Union africaine tenue à Addis Abeba en Ethiopie le 31 janvier 2016.
L’idée de disposer d’un instrument juridique régissant les personnes âgées est née du constat que les personnes du 3ème âge deviennent des marginalisés sociaux, qui se heurtent à de nombreuses contraintes et ne font l’objet d’attention de la part des pouvoirs publics. Ces personnes font objet de mépris au sein des communautés qui les perçoivent comme des charges inutiles, a poursuivi la ministre.
Et d’ajouter qu’au Burundi les personnes âgées ont beaucoup besoin d’une protection sociale de la part de l’Etat mais également de l’entraide communautaire qui a toujours caractérisé les burundais.
Après 60 ans les vieillards sont confrontés aux problèmes de santé et de pauvreté. En ratifiant ce protocole, le gouvernement du Burundi disposera de moyens pour aider les personnes âgées à retrouver leur statut d’antan qui s’est vu complètement dégradé, a dit la ministre en charges des droits de l’homme Imelde Sabushimike.
Pour ce qui est du deuxième projet de loi, la ministre en charge des droits de l’homme a dit aux élus du peuple que le protocole relatif aux droits des personnes handicapées a été adopté le 29 janvier 2018 à Addis Abeba. L’objectif était d’assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales inhérentes aux personnes handicapées ainsi que promouvoir et protéger ces droits et libertés. Ce protocole revitalise donc l’engagement des Etats africains à requalifier et à reconsidérer la valeur de tout être humain sans distinction aucune. Les personnes handicapées devraient être acceptées comme partenaires et acteurs du développement.
Après échanges sur ces deux protocoles, les deux projets de loi ont été adoptés à l’unanimité.
Par BARANGENZA Laurent