De l’oxygène pour les transporteurs internationaux burundais
Depuis le 13 juin, les transporteurs burundais ne paient que 152$ au lieu de 500 $ comme fraisde transit en Tanzanie. L’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi salue l’effort fourni par les cadres du ministère de l’EAC et particulièrement la ministre, tout en plaidant pour une amélioration des conditions générales.
Aimé Rwankineza, vice-président de l’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi et directeur général d’A&C Trading s.a.: « Cette décision louable n’influencera pas, dans l’immédiat, les prix sur le marché burundais »
« Environ 3200 $ est le coût total de tous les frais de transport pour un camion qui fait le transport Bujumbura-Dar Es- Salaam. Désormais, nous payerons 2.852$ », affirme Aimé Rwankineza, vice-président de l’Association des Transporteurs Internationaux Burundais (AITB) et directeur général d’A&C Trading s.a.
La mesure a été effective le jour même de la signature (13 juin 2014) de la correspondance du ministre tanzanien des Finances, Saada Mkuya Salum, transmise à son collègue burundais Tabu Abdallah Manirakiza, le vice-président de l’ATIB. « C’est une grande amélioration d’avoir baissé de 348$ le coût des frais de transit, appelé Péage route ou Road Toll. Cela diminue le coût de revient sur le voyage et nous avons une légère augmentation de notre marge. » Il révèle qu’à cause ces frais qui étaient appliqués depuis fort longtemps, il y aurait eu un exode économique vers la Tanzanie de plus ou moins 100 camions burundais. Il espère qu’ils vont revenir progressivement grâce à cette décision.
Même si les discussions ont pris beaucoup de temps, reconnaît M. Rwankineza, le ministère de l’EAC s’est investi activement. Cette situation, ajoute-t-il, était inacceptable pour le Burundi puisque la Tanzanie avait déjà réduit ce tarif pour le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya.
Cependant, il juge que cette décision louable n’influencera pas, dans l’immédiat, les prix sur le marché burundais. Le vice-président de l’ATIB indique qu’à cause de la dégradation du réseau routier, entre autres de la route nationale 1, les camions sont obligés de faire de longs détours occasionnant une perte de 500$ par camion. « Pour le transport des produits pétroliers, par exemple, le manque à gagner est d’environ 13$/m3 sur une moyenne de 38m3 que transporte un camion. » Il fait savoir qu’ils vont continuer à plaider pour leur cause auprès des autorités habilitées, notamment le ministère du Commerce pour revoir certains tarifs. L’OBR, poursuit-il, sera également approché pour évaluer la possibilité de fixer des tarifs forfaitaires pour certaines taxes, une pratique qui est en vigueur dans les autres pays de l’EAC.
Léontine Nzeyimana, ministre à la présidence chargée des Affaires de la Communauté Est africaine, fait savoir que la décision a été prise dans le cadre de l’intégration régionale. « C’est pour faciliter le commerce entre nos deux pays et particulièrement donner des avantages aux transporteurs nationaux.