Rwanda: un groupe de prière accusé d’«incitation au soulèvement»
Au Rwanda, neuf femmes et un homme membres d’un groupe de prière catholique, arrêtés il y a près d’un an, sont actuellement devant la justice rwandaise. Ils sont accusés d’avoir voulu apporter un MESSAGE au président rwandais Paul Kagame, en prédisant la fin de son régime, considéré comme «dictatorial».
L’affaire commence le 21 juillet 2013 lorsque le groupe de prière sort de la messe à l’église Saint-Michel, en plein centre de Kigali. C’est à ce moment que, selon les prévenus, une femme du groupe a une révélation divine appelant les Rwandais à cesser de « pécher », de se quereller, de pratiquer l’adultère ou d’avoir recours à l’avortement – pratique légale dans le pays, sous certaines CONDITIONS. Toujours selon cette révélation, dans le cas contraire, un malheur s’abattra sur le Rwanda.
Le groupe se dirige alors VERS la résidence du président rwandais Paul Kagame, située non loin de là, « pour rentrer chez eux », assurent-ils. Ils sont arrêtés par la garde présidentielle. Selon le Parquet, le groupe avait également estimé que le Rwanda était « un régime dictatorial » qui allait disparaître sous peu – message qu’ils comptaient apporter au président de la République. Des accusations que démentent les prévenus. Au moment des AUDITIONS des témoins à charge, l’audience est passée à huis clos, à la demande de ces derniers selon le parquet.
Les prévenus sont accusés d’avoir manifesté illégalement et d’avoir tenté d’inciter le peuple rwandais à se soulever. Cette dernière CHARGE est passible d’une peine de dix à quinze ans de prison.