DIASPORA – COVID-19 : NZEYIMANA Lazare, Pharmacien – La production de masque en tissu réutilisable à grande échelle / BURUNDI

LIEGE ( BELGIQUE), 27/03/2020 – M. NZEYIMANA Lazare, pharmacien d’origine burundaise, exerce dans une pharmacie à Liège.

Il s’avère être très occupé en ce moment. Mais il a voulu répondre à quelques questions que des citoyens Barundi se posent.
Le virus CORONA actuel s’appelle SARS-CoV-2. La maladie, elle, s’appelle COVID-19.

Voici son intervention :

En Résumé :

1/ D’abord la différence entre un virus et une bactérie ?

De manière très très vulgarisée …

Une bactérie est un être vivant qui se multiplie, qui a une paroisse. Elle vie dans une cellule ou quelque part dans un organe.
Le virus est un morceau, soit de l’ADN. Il cherche à se fabriquer ( fabriquer son autre morceau ). Il utilise l’usine de fabrication des protéines pour se répliquer. Par exemple, elle peut utiliser les fluides dans notre corps ( le sang, les muqueuses , la salive, … )
Ainsi, le Corona virus ( SARS-CoV-2 ) est un virus avec une forme de chapeau, composé de petites antennes qui forment une couronne.

2/  Quelle est la transmission de ce virus ? 

Le SARS-CoV-19 entre dans le corps humain par les voies respiratoires. Le mot clé est « aérosolisé ».

Le virus entre par des fluides en suspension dans l’air. Par exemple, une personne qui est devant nous qui a toussé. On passe au même endroit juste après elle. On respire le virus.
Ainsi le virus se trouve dans des gouttelettes qui volent en l’air. Qui ne tombe pas tout de suite. Elles restent en suspension dans l’air. Elles sont portées par la consistance de l’air.

Si on passe juste après la personne qui a toussé, les mains, les habits, la bouche, les yeux,et le nez peuvent être porteurs du virus.
La portée du masque empêche la propagation du virus dans l’air. C’est pour cela que la personne malade doit porter un masque. Le masque stoppe les gouttelettes.
Celui qui commence à tousser ou à avoir les caractéristiques de la maladie COVID-19 doit directement porter un masque.

3/ Pourquoi on demande le confinement ou rester à la maison ?

C’est parce que, dehors, on ne peut pas savoir où sont passés les gens qui toussent. D’où, par précaution, on demande de rester à la maison.
Normalement ceux qui sortent devraient avoir des masques. Cela serait la situation idéale.

4/ Quelle est la meilleur façon de lutter contre cette maladie ?

a) Garder la distance et éviter à marcher l’un derrière l’autre. Le temps que les gouttelettes tombent plus bas. Il faut éviter d’être dans le rayon de propulsion ou d’expansion des gouttelettes de celui qui a toussé.

b) Pour le Burundi, c’est facile ! Car les mesures sont quasi semblables que celles du choléra déjà connu : Laver les mains, et tout ce que l’on a touché sans se laver les mains ou l’on ignore une provenance sécurisée ( les fruits, les tasses, les verres, les assiettes etc ). Vous pouvez vous contaminer en introduisant des mains non laver dans les yeux, les narines, ou la bouche. En mangeant ou en buvant à la bouteille ou dans un verre touché …

c) Porter des masques.

Au Burundi, on pourrait profiter de ce moment calme pour coudre des masques en tissu à grande échelle. La procédure pour le faire est sur internet. Le masque en tissu lavable dans de l’eau chaude, puis repasser avec un fer à repasser pour le rendre stérile. Après, on peut le réutiliser.

SOURCES : NAHIMANA P. | Photo : burundi-forum.org