Le Tchad risque de ne plus envoyer des forces dans les opérations extérieures. C’est la menace lancée jeudi 9 avril par le président Idriss Déby qui achevait une opération militaire dans la région du lac Tchad contre les éléments de Boko Haram.
La veille sur le même front, le président tchadien s’est agacé d’être seul sur le front contre Boko Haram. Allusion à peine voilée au Nigeria dont les territoires occupés par les islamistes ont toujours été reconquises depuis cinq ans, après le retrait des troupes tchadiennes.
En manifestant son agacement, le président tchadien cherche-t-il à remobiliser ses partenaires autour de la cause commune ou montre-t-il des signes d’épuisements ? Pour de nombreux observateurs, les deux hypothèses tiennent. Depuis 2012, les effectifs de l’armée tchadienne sont sollicités en permanence au Mali, dans la région du lac Tchad, aux frontières de la Libye et de la Centrafrique.