Burundi : Le Belge Stef Vandeginste d’Exit Arusha nous revient avec les quota ethniques

SECURITE

Le Belge Stef Vandeginste d’Exit Arusha, à des fins inavouées,  demande au sénat du Burundi de se prononcer rapidement sur le maintien des quotas ethniques de l’Accord d’Arusha 2000 dans la Constitution du Burundi.

Gitega, 24/02/2023 – Cadrant avec la Politique Etrangère des Barundi, aux regards des politiques de Défense et de Sécurité. Tout comme en 2013 avant la – Révolution de Couleur de 2015 au Burundi – , où le Belge M. Stef Vandeginste , constitutionnaliste, professeur à l’Université d’Anvers en Belgique, avait lancé le débat sur le 3ème mandat de S.E. Nkurunziza Pierre. Cette semaine, il récidive, à travers un media privé burundais –iwacu[1], financé par des puissances étrangères ( Fondations et Etats occidentaux ). Ce dernier lance un nouveau débat – celui du maintien ou pas des quota ethniques de l’ – Accord D’Arusha de 2000 – dans la Constitution du Burundi , interpellant le Sénat du Burundi à se décider au plus vite de les maintenir ou pas.

  Le Belge M. Stef Vandeginste se conduit comme un consultant pour les USA, à travers son projet – Exit Arusha? [2]-. Dans un contexte de Guerre Géopolitique dans la Région des Grands Lacs Africains, opposant la CHINE et les USA, les USA préparent un scénario pour 2025 au Burundi. Ne serait il pas pour cela que M. Stef Vandeginste s’intéresse à nouveau au Burundi ?
Pour rappel, en 2015, sous prétexte d’un 3ème mandat, les USA, le VATICAN, la FRANCE et la BELGIQUE, coalisée avec l’Union Européenne (UE), avaient tenté de changer le Régime CNDD-FDD du Burundi, en s’appuyant sur l’ancien dictateur Buyoya Pierre ( dit TUTSI ) et ses réseaux civil, policier et militaire.

  Pour les USA, comme précédemment pour le VATICAN et la BELGIQUE pendant la COLONISATION et la période POST-COLONIALE, les quota ethniques sont un outil géopolitique majeur au Burundi. Pour ces derniers, le maintien des quota ethnique est synonyme d’une garantie de la continuité du contrôle politique et sécuritaire sur les Barundi.
Au Burundi, les ETHNIES sont nées administrativement entre 1920 et 1940 pendant LA COLONISATION BELGE, un CRIME CONTRE L’HUMANITE. LE VATICAN et LA BELGIQUE coloniale, pour créer ces ethnies , avec leurs esprits limités cartésiens, se sont contentés de faire abstraction du système complexe social et institutionnel rencontré dans cet état traditionnel des Barundi -Ingoma y’Uburundi -, en prenant tous les MIRYANGO [3] Barundi et en les rangeant dans 3 catégories socio-économiques et politique barundi déjà existantes HUTU, TUTSI et TWA, faisant de celles-là des nouvelles ethnies créées, comme outils GEOPOLITIQUES adjuvant de leur projet colonial.
C’est à travers l’école coloniale des élites rwando-burundaises -ASTRIDA- que le VATICAN et la BELGIQUE essayèrent à cette époque de donner une existence à ces ethnies factices qu’ils venaient de créer. Au Burundi, cela ne fonctionna pas car ces ethnies – fausses – étaient un phénomène sociologique exogène et inexistant dans la société des Barundi.

  C’est à travers UNE INGÉNIEURE SOCIALE, en fabriquant des – CONFLITS ETHNIQUES ENTRE HUTU ET TUTSI – que, enfin, ces créations sont devenues – une réalité sociologique -. Car, -émotionnellement-, la victime ne peut en aucun cas oublier son bourreau.  Par exemple, à travers, – LE GENOCIDE REGICIDE DU BURUNDI –, le crime des crimes, commencé depuis 1959 jusqu’en 2005, mettant fin à l’Etat traditionnel des Barundi – INGOMA Y’UBURUNDI- ( 1965-1966 ) et faisant plus de 4,5 Millions de victimes Barundi sur une population actuelle de plus de 9 Millions de Barundi.
Ainsi, de 1959 à nos jours, cet outil géopolitique des –  ETHNIES HUTU / TUSI – va être utilisé par LES USA, LE VATICAN, LA FRANCE, LA BELGIQUE pour garder le contrôle sur les BARUNDI.
L’ACCORD D’ARUSHA DE 2000, une initiative des USA ( Fondation Carter ) , a préservé ces ETHNIES, outil géostratégique, à travers les QUOTA ETHNIQUES.
Les USA pensent, jusqu’aujourd’hui, le BURUNDI, en termes de HUTULAND et TUTSILAND. Pour eux, le BURUNDI est synonyme d’ETHNIE HUTU et TUTSI.
La Commission Vérité Réconciliation (CVR) du Burundi, issue de L’ACCORD D’ARUSHA DE 2000, a pour mission première de réconcilier les ETHNIES HUTU et TUTSI. Toutefois avec la dynamique introduite par le CNDD-FDD, formation politique au pouvoir depuis 2005 au Burundi, la CVR tente d’aider LES GENERATIONS DE BARUNDI, surtout entre 1920 et 2005, à panser leurs plaies psychologiques contractées à travers les différents GÉNOCIDES et RÉGICIDE qu’elles ont subi, en les aidant à emprunter le CHEMIN DE LA RÉSILIENCE, en surmontant ces divers chocs traumatiques.
Le danger actuel pour LE BURUNDI est, que, beaucoup parmi ces victimes Barundi, sont devenus, à leur insu, à cause de l’émotion qui prime sur la raison, DES ACTEURS ADJUVANTS DE LA GÉOPOLITIQUE OCCIDENTALE, en entretenant que leurs ennemis s’appellent HUTU ou TUTSI.  Ce sont eux qui sont l’espoir du parrain du consultant BELGE Stef Vandeginste.
A travers son écrit, le consultant Belge Stef Vandeginste veut savoir si oui ou non les Barundi vont garder ces ETHNIES dans LA CONSTITUTION DU BURUNDI. S’agissant d’une menace de troubles futurs en cas de mauvaise réponse. On l’a vu en 2015.

  Avant la COLONISATION, le Burundi – INGOMA Y’UBURUNDI – , pays de l’Ubuntu, état multi millénaire africain, était organisé POLITIQUEMENT autour d’une ALLIANCE [4] GANWA [5] ou TWA [6] , réalisée entre les différents MIRYANGO Barundi vivant dans les collines du territoire, avec comme représentant le –MWAMI[7],garant de l’HARMONIE sociale, aidé par les BASHINGANTAHE ou BAPFASONI [8].
A travers une PLANIFICATION établie HARMONIEUSEMENT, soit un PLAN DE REDISTRIBUTION DES RICHESSES ECONOMIQUES HARMONIEUX avec tous les MIRYANGO BARUNDI, le MWAMI gérait LE SYSTEME SOCIO-ECONOMIQUE DES BARUNDI à 4 niveaux, avec 4 groupes socio-économiques distincts :
– 1) HUTU, titre de ceux/celles s’occupant de LA PRODUCTION ECONOMIQUE ;
– 2) TUTSI, titre des BAHUTU initiés par les BASHINGANTAHE ou BAPFASONI, s’occupant de la GESTION JUSTE de la PLANIFICATION dont de la redistribution juste des ressources économiques ;
– 3) BAGUMYABANGA, titre des membres de divers confréries – BAPFUMU -, avec des savants MAÎTRE BAHUTU de différents domaines, des BATWA, des BISHEGU, des BAGANUZI, des BASHINGANTAHE et des BAHIMA. S’occupant de mettre en place, créer LA PLANIFICATION, à la demande du MWAMI et de la réguler, toujours à la demande du MWAMI, pour qu’elle soit en permanence HARMONIEUSE ;
– et 4) le MWAMI, avec les défenseurs de l’alliance les – BAGANWA – , assurant à tous les MIRYANGO Barundi une – PLANIFICATION – harmonieuse et une DEFENSE militaire garantissant la SECURITE sur tout -INGOMA Y’UBURUNDI-, protégeant tous leurs MATONGO ( leurs mères nourricières ).

  En cette période de RENAISSANCE AFRICAINE, les BARUNDI, peuple d’AFRIQUE, doivent remettre en place leurs alliances traditionnelles entre MIRYANGO, seul ciment social réel, leur permettant d’avoir une ALLIANCE ultime – CONSTITUTION – ( TWA ou GANWA ) forte et stable pour se maintenir pendant des siècles ou des millénaires, sans être perturbés par des acteurs EXOGÈNES PRÉDATEURS.
Les BARUNDI doivent bannir à jamais CES FAUSSES ETHNIES afin d’ÊTRE TOTALEMENT DÉCOLONISES.

NOTES :

[1] Stef Vandeginste : « Il serait utile d’évaluer le système des quotas en fonction de ses objectifs » | https://www.iwacu-burundi.org/stef-vandeginste-il-serait-utile-devaluer-le-systeme-des-quotas-en-fonction-de-ses-objectifs/

[2] Exit Arusha? | https://www.uantwerpen.be/en/research-groups/iob/publications/working-papers/wp-2017/wp-201702/

[3] Umuryango, imiryango : https://burundi-agnews.org/imiryango/

[4] Créée par la confrérie des BATWA. Il s’agit d’un type d’arrangement social – une sorte de CONSTITUTION – s’adossant juridiquement sur les multiples contrats de mariage -UBUGENI- entre MIRYANGO établis sur le territoire.

[5] Ganwa : https://bdiagnews.com/ganwa/

[6] Twa : https://burundi-agnews.org/twa/

[7] Mwami : https://burundi-agnews.org/umwami/

[8] (Umu/Aba)shingantahe : https://burundi-agnews.org/abashingantahe-abapfasoni/

Stef Vandeginste ( @IOBUA @ArushaExit), co-organiser of #BurundiConf2018 with Mgr #Nahimana (#Burundi Truth and Reconciliation Commission) at panel on land issues @UAntwerpen

 

Sources : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org, vendredi 24 février 2023 | Photo : IOB – Institute of Development Policy

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