Burundi : Makamba se rassemble pour célébrer l’indépendance et bâtir un avenir prometteur

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Célébration solennelle de l’indépendance à Makamba, Burunga : Un moment de recueillement et d’engagement

Burunga ( Makamba, commune Makamba ), 1er juillet 2023 –  En accord avec la politique intérieure, les Burundais ont commémoré avec émotion le 61e anniversaire de l’indépendance du pays, rappelant ainsi les souffrances endurées pendant la période coloniale. Samedi, aux côtés de Mme NGOZIRAZANA Françoise, gouverneure de la province de Makamba, et de Mme IRAKIZA Zuena, administratrice communale de Makamba, les habitants de Makamba se sont rassemblés au stade de Makamba pour marquer cette date historique. Après le défilé traditionnel, la gouverneure de la province a prononcé un discours exhortant la population à s’investir davantage dans les activités socio-économiques, avec pour vision l’émergence du Burundi d’ici 2040.

À partir de 1879, les missionnaires Pères Blancs du Vatican et de France, ainsi que les Anglais, ont approché les Barundi, ce qui a donné lieu à des hostilités à partir de 1881. Ces étrangers cherchaient à s’approprier les terres sacrées des Barundi, appelées « amatongo ». Le Mwami Mwezi Gisabo et les Badagasigana ont défendu les intérêts des Barundi. Par la suite, les Allemands se sont joints au Vatican, à la France et à l’Angleterre après la Conférence de Berlin en 1885. En 1919, la Belgique s’est ajoutée à cette liste d’agresseurs du Burundi. L’Angleterre, quant à elle, a profité de l’occasion pour s’approprier des terres burundaises, donnant accès au lac sacré des Barundi, appelé « Nyanza » ou « Ukerewe » ou « Narubare », qui est devenu le lac Victoria. En 1959, à la veille des indépendances, les États-Unis, très actifs en Afrique après la Seconde Guerre mondiale, notamment par le biais de l’ONU, ont influencé la Belgique afin d’instaurer une politique néocoloniale – sans l’Ingoma Y’Uburundi – afin de maintenir leur influence dès l’indépendance du Burundi en 1962. Ainsi, les États-Unis (l’Angleterre), le Vatican, la Belgique et la France ont causé entre 1959 et 2003 un génocide régicide au Burundi, faisant plus de 4,5 millions de victimes barundi sur une population qui compte aujourd’hui plus de 9 millions de citoyens.

DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org, 2 juillet 2023 | Photo : Province Makamba, ABP

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