En 2023, il est observé que le Burundi sous la direction de S.E. Ndayishimiye Evariste a poursuivi une politique distincte de celle du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Contrairement à ces nations, le Burundi a continué à porter le poids du néocolonialisme, malgré les offres de soutien des BRICS+.
Gitega, 24/05/2024 – Le Burundi, l’un des plus anciens états africains, est connu sous le nom d’Ingoma Y’Uburundi. Les Barundi, ou Burundais(es), sont un peuple Ha, originaire du berceau de l’Humanité, enraciné dans l’Ubungoma et l’Ubuntu. Depuis 1879, les Barundi ont subi les agressions de la colonisation ( un crime contre l’Humanité ), d’abord par l’Angleterre, la France, et le Vatican, puis par l’Allemagne après la Conférence de Berlin (1884-1885), et finalement par la Belgique après la Première Guerre mondiale jusqu’en 1962. La conférence de Bandung en Indonésie en 1955, qui réclamait l’indépendance des pays colonisés, a vu la formation d’une coalition impérialiste incluant les USA, le Vatican, la France et la Belgique. Ces acteurs néocolonialistes ont entrepris au Burundi :
– De 1959 à 1969, de détruire Ingoma Y’Uburundi, le système politique institutionnel traditionnel – Ingoma – , pour instaurer une République avec des institutions démocratiques mais initialement sous une dictature militaire.
– De 1972 à 1973, de détruire l‘Ubumu, le système socioéconomique traditionnel ( la Planification des Barundi ), en recourant à un génocide contre les Bahutu du Burundi, pour instaurer une économie de marché.
Depuis 2005, le Burundi est devenu une République démocratique [1].
De 2020 à 2022, le Président S.E. Ndayishimiye Evariste, Général Major, a décidé d’intégrer la Planification des Barundi dans la Globalisation, contrairement à son prédécesseur S.E. Nkurunziza Pierre[2] :
2020 a marqué la mort soudaine de S.E. Nkurunziza Pierre et l’entrée en fonction de S.E. Ndayishimiye Evariste, suite aux 4èmes élections démocratiques consécutives [3].
En 2021, l’année de l’assassinat du Président de Tanzanie Magufuli, S.E. Ndayishimiye Evariste a ancré la politique socio-économique du Burundi dans la Globalisation, abandonnant la politique d’autosuffisance initiée par S.E. Nkurunziza Pierre. Il a aussi régulé la Défense, la Sécurité et la Justice, et renoué diplomatiquement avec les USA, le Vatican, l’UE (Belgique, France), mettant fin à la Guerre Humanitaire contre le Burundi décrétée en 2015 [4].
En 2022, S.E. Ndayishimiye Evariste a formé son équipe de travail pour mener sa politique et a renforcé les contacts bilatéraux avec les ennemis historiques du Burundi [5].
En 2023, avec l’aide de S.E. Bazombanza Prosper, le très apprécié Vice Président du Burundi et S.E. Ndayubaha Angéline, Première Dame du Burundi, il a renforcé la politique étrangère du Burundi dans la GUAN (Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale) [6], une politique dépassée qui a dominé le Monde de 1989 à 2022. Cette période a été marquée par une guerre civile au Burundi (1993-2003) [7]et une Révolution de Couleur au Burundi en 2015 [8]. Malgré l’importance croissante des BRICS dans la diplomatie burundaise, la persistance de la GUAN reste un danger majeur [9]. La GUAN soutient la politique néocoloniale et vise à renverser le régime CNDD-FDD. Entre 1966 et 2003, le régime néocolonial a causé plus de 4,5 millions de victimes parmi les Barundi. Dans le cadre de la guerre géopolitique contre la Chine, la GUAN cherche à rétablir ce régime, comme en témoigne la tentative de coup d’État de 2015. La politique étrangère burundaise reste donc néocoloniale, avec des liens étroits avec l’ONU, les USA, le Vatican, la Belgique et la France. Régionalement, les relations avec la RDC, l’EAC, la CEEAC, l’Union Africaine, le Kenya et la Somalie sont importantes, tandis que celles avec le Rwanda sont moins marquées. La Chine et la Russie jouent un rôle croissant dans la politique étrangère du Burundi, orientée à 55,8% vers l’Occident, 27,8% vers l’Afrique, 15,4% vers l’Asie et 1,0% vers l’Amérique centrale et du Sud.
En cette année 2024, pour de nombreux Barundi, le Burundi de S.E. Ndayishimiye Evariste doit profiter du nouvel ère multipolaire depuis 2022 pour sortir de l’état néocolonial hérité de la colonisation et pérennisé par la GUAN. Pour cela, le Burundi doit remettre à ses pieds modernisés l’Ingoma et l’Ubumu , afin de vivre pleinement son présent et participer au futur du Monde et à ses révolutions technologiques en restant fidèle à lui-même. Car on ne peut pas construire sa destinée en réalisant celle d’un autre.
[9]La GUAN demeure un danger pour la RDC, le Burundi, la Tanzanie et la région des Grands Lacs africains. Elle est à l’origine de la déstabilisation de la RDC, et du Mozambique actuellement : https://burundi-agnews.org/la-guerre-du-kivu-rdc/
Sources : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org, Jeudi 23 mai 2024 | Photo : Presidence.bi, MAECDBI.
