Dans ce contexte, l’arrivée sur le front de combattants nord-coréens, Entre 8 et 10.000 selon les estimations de Séoul et Washington, pourrait peser lourdement sur le rapport des forces. Mais qu’espère y gagner Kim Jong-un?
Aide économique et alimentaire
Alors que le régime nord-coréen traverse de graves difficultés économiques depuis la pandémie, fournir des soldats permet d’obtenir en échange des fonds, mais aussi de précieuses ressources, comme des hydrocarbures. Mais aussi de la nourriture, alors que le pays semble avoir traversé sa pire pénurie alimentaire depuis les grandes famines des années 1990.
Mais Kim Jong-un sait qu’il peut en obtenir davantage, en échange d’une implication aussi exceptionnelle. Tout comme le régime iranien, il espère recevoir des technologies militaires russes en contrepartie. En particulier pour son programme nucléaire. Pyongyang a justement déclaré à l’ONU ce mardi que celui-ci allait être accéléré et renforcé, après le tir d’un nouveau missile balistique retombé en mer du Japon.
Technologies militaires et retour d’expérience
L’alliance unilatérale passée avec Moscou l’année dernière fait aussi office de parapluie pour le régime, qui profite de la protection de cette grande puissance pour reprendre une rhétorique très agressive à l’encontre de ses voisins.
Or, si les tensions montent à nouveau avec la Corée du Sud, qui renforce, elle aussi, son arsenal, la Corée du Nord peut estimer utile le retour d’expérience de ses soldats revenus d’Ukraine. Le pays n’a en effet plus jamais mené d’opération militaire moderne depuis les années 1950.
Reste toutefois à voir comment ces soldats se comporteront dans ce combat qui ne les concerne pas. Selon des sources ukrainiennes, les Russes utiliseraient les Nord-Coréens dans des vagues humaines, et certains blessés, auraient été faits prisonniers. Séoul aurait déjà envoyé des interprètes, qui tenteront aussi de semer le doute dans leurs rangs.
Sources: Kim Jong-un entouré des soldats d’un corps blindé, lors de grandes manœuvres.
Matthias Bertrand Source: BBC, Forbes, Washington Post
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