La société civile de Lubero plaide pour l’ouverture d’une enquête sur les atrocités commises depuis 1998 par les combattants hutus rwandais des FDLR dans ce territoire du Nord-Kivu. Dans un rapport de lobbying et de plaidoyer pour la pacification et la reconstruction de ce territoire publié mardi 9 septembre, la coordination de cette force vive estime qu’il est temps de mettre fin aux menaces sur les communautés autochtones. Elle demande au gouvernement et à la communauté internationale d’envisager des mécanismes de réparation pour les préjudices subis par la population.

Pour le conseiller à la coordination territoriale de la société civile de Lubero, Georges Muhindo Katsongo, il est inacceptable que, depuis environ 20 ans, la population de Lubero continue à endurer des souffrances énormes.

«Depuis leurs installation dans la zone, les FDLR ont commis des actes ignobles. Ils ont tué, massacré, violé des milliers de femmes, incendié volontairement des maisons, volé et pillé des produits de champs, des richesses naturelles ainsi que d’autres biens de valeur», a-t-il affirmé.

Ces dégâts ont été causés à l’endroit de la population, non seulement du territoire de Lubero, mais aussi de toute la partie Est de la RDC, a estimé Georges Muhindo Katsongo.

Des combattants FDLR sont actuellement en attente de rapatriement au Rwanda, après s’être rendu aux FARDC et à leurs partenaires de la Monusco.

Regroupés dans un camp de la mission onusienne à Kanyaboyanga, en territoire de Lubero, ces ex-combattants démobilisés s’opposent à leur relocalisation à Kisangani (Province Orientale) et à Irebu (Equateur).

Ils demandent à la communauté internationale de faciliter politiquement leur retour au Rwanda.

Entre-temps, d’autres rebelles rwandais des FDLR, encore actifs, sont accusés de continuer à commettre des exactions contre les populations civiles.

Elles ont notamment été accusées, en août dernier, d’avoir blessé en deux semaines dix personnes à la machette dans la localité de Magelegele, à environ 200 km à l’Ouest de Butembo, dans le Nord-Kivu.