2ème conférence internationale sur la Biofortification à Kigali au Rwanda
Afrique
@rib News, 31/03/2014
Reportage spécial de Kigali, par notre confère Jérôme Bigirimana
Kigali, 31/03 – Une conférence internationale de haut niveau sur la biofortification s’est ouverte lundi à Kigali, la capitale rwandaise.
Pendant trois jours, plus de 300 partenaires issus des gouvernements, des centres de recherche en politique alimentaire et plusieurs organisations de la société civile et des fermiers se pencheront sur la question sensible de la nutrition et verront ensemble comment fournir à plus de populations pauvres les aliments nutritifs dont elles ont besoin.
La biofortification est une technique relativement nouvelle qui consiste à développer des cultures à forte teneur nutritive. Elle vise notamment à procurer plus de vitamines et minéraux essentiels comme la vitamine A, le zinc et fer dans les cultures de base comme le haricot, le manioc, le maïs, le riz, le blé, la patate douce, etc. D’après les experts, cela devrait aider plus d’un tiers de la population mondiale qui souffre du manque de vitamines et minéraux essentiels dans leur alimentation quotidienne.
D’après les initiateurs et les partenaires du projet réunis à Kigali, la biofortification est un nouveau novateur pour faire face efficacement à la faim et à la malnutrition dont souffre souvent la plupart des populations pauvres d’Afrique et d’Asie.
Cette carence en micronutriments est souvent désignée sous le nom de « faim insoupçonné » ou « faim cachée » et a plusieurs conséquences dont les plus graves sont le retard de croissance, une grave anémie et une cécité.
Selon le Premier ministre rwandais Pierre-Damien Habumuremyi qui a ouvert les travaux de cette consultation, « Le Rwanda a fait l’amélioration de la nutrition une de ses priorités ». En Afrique, le Rwanda se présente comme un pays modèle dans le développement de ces cultures et où plus de 500 000 fermiers ont déjà planté les nouvelles variétés de haricot très riche en fer. Ce qui permet de produire plusieurs millions de tonnes de haricots de plus que la variété locale.
La technique de biofortification est menée par HaverstPlus, le projet du Groupe Consultatif pour la Recherche agricole internationale (CGIAR), cogéré par l’institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et le Centre International pour l’agriculture tropicale (CIAT).
Haverstplus est déjà présent en Afrique depuis quelques années, surtout en Zambie, au Nigéria, en République Démocratique du Congo, en Uganda et au Rwanda. HaverstPlusent reprend également de s’étendre dans d’autres pays comme le Burundi où des essais sur le haricot ont déjà été effectués via l’ONG World vision Rwanda. [Fin]