En date du 30 décembre 2014, un groupe armé a attaqué

le Burundi en provenance de la République Démocratique du

Congo (RDC). Deux communes de la Province Cibitoke, Murwi et Bukinanyana, ont été affectées par cette attaque qui a duré cinq jours.

Dans la foulée, le Ministère public a ouvert une enquête judiciaire à l’effet de traduire en justice les auteurs de cette attaque et tous ceux qui sont mêlés de près ou de loin à cette entreprise criminelle.

Depuis cette attaque , des voies s’élèvent et réclament que la lumière soit faite sur l’identité de ces personnes qui ont voulu replonger le pays dans les affres de la guerre.

Le Ministère public est à pied d’œuvre et ne ménage aucun effort, ne néglige aucun indice pouvant conduire à la manifestation de la vérité.

A titre de rappel, jusqu’à ce jour le nom de ce groupe armé reste toujours inconu des enquêteurs.

Toutes les saisies opérées par l’armée et la Police Nationale ont été versées dans le dossier et sont entrain d’être analysées.

Ainsi donc, au stade actuelle de l’enquête, le Ministère public peut affirmer qu’il est déjà sur une bonne piste. Mais, par principe du secret de l’instruction préjuridictionnelle , il se réserve le droit de révéler l’identité des commanditaires et leurs complices.

Toutefois, par souci de transparence, le Ministère public se doit de porter à la connaissance de l’opinion quelques éléments de l’enquête.
Ainsi, le mouvement qui a attaqué le burundi était au départ composé de 190 combattants..

La majorité de ceux qui ont rejoint les rangs de ce mouvement proviennent des provinces Kirundo (41), Makamba (35), Ngozi(23), Cibitoke (11) et Bubanza (10). Les communes qui ont été le plus affectées par les recrutements sont principalement Kibago (19) et Vumbi (17).
Aucune femme n’a été recensée ou listée comme faisant partie de ce mouvement.

L’examen des fichiers de ces combattants, renseigne la présence en leur sein des enfants de 15, 16 et 17 ans.

La plupart de ces combattants ont été recrutés quelques jours ou quelques semaines avant l’attaque du 30 décembre 2014.

Le groupe qui a attaqué le burundi en ce jour avait à sa tête un certain KAZIRI Joseph alias Yussuf, déserteur de la FDN, connu du public pour avoir été hebergé pendant des jours, par une certaine radio privée de bujumbura et par certaines organisations et institutions de défense des droits de l’homme.

Ce groupe avait un plan subdivisé en trois phases de bataille qui devait commencer en décembre pour prendre fin début mai 2015.

La première phase qui va de décembre à début février est celle de l’implantation militairement et politiquement du groupe sur tout le territoire et de l’identification des personnes ciblées comme ennemis notamment les Imbonerakure et les positions policières.

La deuxième phase qui va du début Février à début mai 2015 est la phase d’action.

Il était prévu dans cette phase entre autres les attaques sur les Imbonerakure et sur les positions policières. Au cours de cette période le groupe comptait aussi empêcher les campagnes des élections.
Dans la troisième phase, le groupe avait prévue une guerre généralisée sur tout le territoire nationale qui devait finir par la prise du pouvoir politique début mai 2015.

Ce groupe était basé à MUTARULE à l’Est de la République Démocratique du Congo, non loin de la frontière avec le Burundi.

Là-bas et dans les environs, ce groupe commettait des exactions comme les assassinats des congolais, les embuscades , le vol de bétail, la spoliation des biens de la population autochtone, etc.

S’agissant des exactions et autres crimes commis à Mutarule et dans les environs, le Ministère public burundais est disposé à coopérer avec la justice congolaise en cas d »eventuelles poursuites judiciaires dans ce pays à l’encontre des membres de ce groupes et leurs commanditaires.

Le ministère public burundais enverra dans les communes les listes des personnes qui ont été recrutées par ce mouvement afin que les parents sachent la destination de leurs enfants ou en vue d’éventuels poursuites judiciaires à l’encontre des commanditaires de ce groupe en cas de non réapparition de l’un des leurs