Le juge d’instruction chalonnais, Aurélien Bailly-Salins est parti hier au Burundi pour deux semaines d’enquête dans le cadre du meurtre d’Agnès Dury, humanitaire pour Action contre la faim tuée en 2007. Le magistrat est accompagné d’un officier de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), le service de police français chargé de l’enquête depuis le début de la procédure. Selon Action contre la faim qui a communiqué hier, les avocats des parties civiles, Maître Chabert et son collaborateur, Maître Delacarte, le rejoindront dès mercredi et ce jusqu’à la fin du séjour.
Armes perquisitionnées
« Le travail sur le terrain est primordial dans une enquête de ce type. Ce déplacement arrive très tard, mais le juge s’est montré déterminé pour le rendre possible et nous a fait part de sa ferme volonté de faire avancer l’enquête sur place. Après des années de manque de volonté de la justice française, j’ai l’espoir qu’il saura enfin faire émerger des éléments de réponse à la question que nous nous posons depuis plus de 7 ans : pourquoi Agnès est passée de la joie de vivre à la mort ce soir du 31 décembre ? » témoigne Séverine Dury la sœur d’Agnès.
L’efficacité de l’enquête dépendra cependant de l’effectivité de la coopération des autorités burundaises qui sont sollicitées depuis déjà plusieurs années pour mettre à disposition des armes perquisitionnées et des procédures connexes pouvant éclairer le dossier.
le 03/03/2015 à 05:00, http://www.lejsl.com