Burundi: L’Uprona veut du consociationalisme sans son application
Qu’est qui se cache derrière cette attitude de vouloir rendre « génocidaire le CNDD-FDD, avec sa jeunesse laborieuse Imbonerakure » ? L’UPRONA souhaite que le prochain président du Burundi en 2015 soit TUTSI (Hima de préférence ), imposé par la Communauté Internationale …
A Bujumbura, ce jeudi 10 avril 2014, le parti CNDD-FDD a du s’expliquer sur une rumeur qui, selon des sources qui se précisent, apparemment aurait été lancée par l’ entourage de l’UPRONA (ex-parti Unique sous la Dictature des Bahima Burundais – Micombero-Bagaza-Buyoya ) avec une complicité du représentant du Bureau des Nations Unis au Burundi (BNUB), à quelques jours du 20ème anniversaire de Commémoration du Génocide des TUTSI du Rwanda. Cette rumeur accuse le pouvoir burundais de distribuer des armes aux jeunes Imbonerakure, jeunesse du parti CNDD-FDD, spécialisée dans les Travaux de Développements Communautaires TDC, véritable cheville ouvrière de la politique de développement en cours actuellement au Burundi. Pour ces Upronistes et autres fauteurs de trouble, il s’agissait de faire un remake des jeunesses génocidaires Interahamwe du Rwanda en 1994 et de les faire revivre, dans l’inconscience collective (internationale), au Burundi à travers les Imbonerakure . A cela s’ajoute la tentative ratée la semaine dernière, de ces mêmes compères , qui avaient imaginé faire croire à la communauté internationale que la population Tutsi de Kirundo fuyait le Burundi pour le Rwanda à cause des Imbonerakure …
M. Pascal Nyabenda, Président du CNDD-FDD , a démenti catégoriquement cette rumeur rapportée dans une note rendue confidentielle par M. Parfait ONANGA ANYANGA du BNUB…
A un an des élections de 2015, l’UPRONA souhaite, avec l’aide de la Communauté internationale, faire un pas de plus dans le consociationalisme des Accords d’Arusha de 2000. Par exemple, le bruit qui courre dans les salons diplomatiques est que l’UPRONA voudrait que la Présidence du Burundi soit un fois pour un HUTU puis une fois pour un HIMA (Tutsi). Pour y arriver, l’UPRONA tente de mobiliser la communauté internationale en surfant sur le Génocide Rwandais. Les ténors de l’UPRONA, l’ex- Dictateur BUYOYA en tête, répandent l’idée fausse que les Accords d’Arusha ont été un succès au Burundi. L’UPRONA, ex-parti unique, veut persuader ses alliés internationaux que plus que jamais la démocratie consociative doit prévaloir à la démocratie majoritaire.
Le problème est que, sur le terrain, l’UPRONA a combattu depuis 14 ans l’application des Accords d’Arusha. Avec sa société civile et ses médias, l’UPRONA n’a pas permis à ce que l’Etat du Burundi puisse mettre en application les quotas ethniques qui sont le fondement des Accords d’Arusha de 2000, repris par la Constitution de 2005.
Le Burundi est aujourd’hui en situation anticonstitutionnelle concernant :
l’Administration – 85% des fonctionnaires sont Tutsi (majoritairement Hima ) contre 15% Hutu. Les Accords d’Arusha demandaient 60% HUTU contre 40% TUTSI car la population HUTU au Burundais est majoritaire à 85%;
le Judiciaire – , par ex. au niveau de la Haute magistrature 75% TUTSI (tous Hima ) contre 25% HUTU;
et au niveau de l’Armée et de la Police – 75% TUTSI (majoritaire Hima ) contre 25% HUTU;
L’UPRONA trompe et a trompé les Burundais, et la Communauté internationale. Depuis 14 ans, le Burundi vit – un effet PLACEBO – vis à vis des Accords d’Arusha de 2000 car l’application de ces Accords (dont ses préambules ) n’a même pas commencé. Les Accords d’Arusha n’ont pas pu être appliqués. Toutefois, le parti CNDD-FDD a réussi à rassurer la population HUTU burundaise, majoritaire, grâce à des personnalités comme le très populaire Président africain du Burundi, S.E. NKURUNZIZA Pierre, qui se sont montrées très proches des citoyens …
En conclusion, la démocratie consociative, c’est du pipo au Burundi…
DAM, NY, AGNEWS, le 11 avril 2014