La Banque de la République du Burundi, seule habilitée à émettre des billets de Banque et des pièces de monnaie ayant cours légal au Burundi, lance ce lundi 29 avril 2015, une nouvelle gamme de billets de BIF 500, de BIF 2.000, de BIF 5.000 et de BIF 10.000.

Fabriqués avec des sécurités aux normes internationales modernes ainsi qu’avec une unicité de style et d’architecture, ces billets de Banque produits dans le cadre de l’amélioration de leur sécurité et de leur durabilité, possèdent des sécurités variées. Certaines d’entre elles sont immédiatement reconnaissables à l’œil nu ou au toucher pour les malvoyants, d’autres à la loupe, d’autres à la lumière, tandis que d’autres sont réservées à la BRB.

Ainsi, chaque coupure se distingue par des thèmes différents et une couleur spécifique :

Le billet de BIF 500 est de couleur orange claire,
Le billet de BIF 2000 est de couleur rose claire,
Le billet de BIF 5.000 est de couleur bleu ciel,
Le billet de BIF 10.000 est de couleur jaune claire.
Outre les signes traditionnels (l’écusson du Burundi, les signatures des Gouverneurs de la BRB et le numéro du billet), on retrouve sur ces nouveaux billets les principales sécurités ci-après:

un fil de sécurité métallique à fenêtres, incorporé dans le papier, avec des têtes de génisse et les lettres « BRB » ;
une sécurité avec un effet progressif de changement de couleurs quand le billet est incliné (se trouvant vers l’extrémité droite du recto du billet);
un signe pour malvoyants fait d’une zone tactile facilement reconnaissable depuis les deux faces du billet ;
un filigrane visible à la lumière et représentant l’un des deux héros nationaux (soit le Prince Louis Rwagasore, soit le Président Melchior Ndadaye) ;
une image de poisson qui apparaît par transparence, visible sur les deux faces du billet.
Au-delà de ces sécurités, chaque billet se caractérise au recto par le drapeau national et un animal particulier, ainsi qu’au verso par le logo de la BRB et la carte du Burundi qui renferme une image symbolisant une activité économique des Burundais.

Cette nouvelle gamme de billets permettra à la population comme aux institutions financières de mieux se prémunir de la contrefaçon, grâce aux signes de sécurité modernes utilisés. Avec des dimensions plus réduites par rapport aux anciens, et du vernis couvrant leurs deux faces, ces billets seront plus durables et plus pratiques à conserver que les anciens.

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Pendant une période de 3 mois dite de « double circulation », il sera possible de régler ses achats soit avec les anciens billets, soit avec les nouveaux. En cette période, le public pourra échanger les anciens billets contre les nouveaux dans n’importe quelle banque ou institution financière du pays. Au terme de cette période, les anciens billets perdront leur cours légal et les échanges ne pourront plus se faire qu’au siège et aux agences de la Banque de la République du Burundi pour une durée qui sera annoncée.

Par ailleurs, les billets de BIF 10, BIF 20 et BIF 50 perdront également cours légal à partir de la même date, suivant le même processus d’échange, et ne seront plus encore imprimés.

Bref, d’ici 3 mois, les pièces et billets de banque qui auront cours légal au Burundi sont les suivants :

Les pièces de BIF 1, BIF 5, BIF 10 et BIF 50 qui restent inchangés.

Le billet de BIF 100 qui restera en circulation jusqu’à son remplacement par une pièce de BIF 100.

Le billet de BIF 1.000 qui restera en circulation jusqu’à son remplacement proche par le nouveau billet encore en cours de fabrication.

Les nouveaux billets de BIF 500, BIF 2.000, BIF 5.000 et BIF 10.000 lancé ce mardi 29 avril 2015.

Pendant la conférence de presse de lancement de cette gamme faite par le Gouverneur de la BRB, M. Jean CIZA, il a invité le public  » à prendre soin de ces billets et à bien les conserver en évitant de les plier plus de deux fois, de les froisser et de les mouiller « , car , a-t-il dit, leur fabrication coûte cher à la Banque.

Il a expliqué à la presse que  » plus les billets s’usent rapidement, plus la Banque est contrainte d’en importer de l’étranger. Cela occasionne un budget énorme qui pouvait être alloué à l’exécution d’autres projets d’investissement qui profiteraient aux burundais ».

De même,M. Jean CIZA a invité le public à recourir aux banques et institutions de microfinance et d’éviter la thésaurisation. Il a rappelé que l’argent mis sur un compte peut générer des intérêts, tandis que celui qui est thésaurisé reste exposé à plusieurs sinistres comme l’incendie, la détérioration, le vol, etc. « Cela facilite également l’accès aux divers services des banques et institutions financières, dont le crédit, ce qui peut contribuer à faire des projets d’auto-développement », a-t-il conclu