Céline Dion, la chanteuse canadienne, dit dans une chanson: »On ne change pas »! C’est apparemment valable pour l’ancien leader de l’association ORECO. Cette association de triste mémoire a conçu et mis en exécution un plan visant à chasser sinon éliminer les élèves hutus des écoles secondaires dans les provinces du Sud. Pendant la crise de 1993 à 1996, ORECO s’est illustrée par des exploits macabres.

Pacifique Nininahazwe s’est proclamé cerveau de l’insurrection qui vient de secouer certains quartiers de Bujumbura et quelques communes au Sud du pays. Après l’échec, son mouvement passe au terrorisme froid: des attentats aux grenades. Au marché, dans les écoles et même une tentative encore floue d’élimination de l’évêque Evariste Ngoyagoye. Les informations sur l’assassinat de l’opposant Zedi Feruzi dénoncent un coup de Pacifique Nininahazwe pour faire payer le défunt d’avoir détourné une partie de la somme versée pour l’entretien des manifestants. D’autres sources parlent d’une rivalité entre Chauvineau Mugwengezo et le regretté Feruzi. Il voulait abandonner les manifestations pour encourager plutôt les élections.

Pacifique Nininahazwe est cité par le journal The Guardian de Tanzanie comme complice dans la préparation des attaques d’envergure contre le Burundi. Des sources dignes de foi révèlent qu’il s’agira de perturber le processus électoral d’une part et à long terme, de rendre le pays ingouvernable. « Tout doit être fait pour que ce mandat soit un cauchemar pour les DD ». L’objectif est de semer la terreur, créer une psychose et rendre impopulaire le pouvoir de Pierre Nkurunziza. Les diplomates occidentaux auraient déjà recommandé à l’opposition radicale et à la société civile de poser les conditions d’amnestie pour les putschistes et les journalistes impliqués dans la tentative de coup d’Etat, l’alternance Hutu Tutsi à la tête de l’Etat ( deux mandats avec un président Hutu et deux mandats avec un président Tutsi). Le rejet de Nkurunziza participe de cette revendication d’avoir un Tutsi comme candidat du CNDD-FDD en lieu et place de celui qui a été plébiscité lors du congrès du 25 avril dernier.

Pacifique Nininahazwe pousse la provocation à son comble. Les attentats à la grenade ne suffisent pas. Il est déçu de l’attitude des États membres de l’EAC. Ils viennent d’accorder leur bénédiction à Nkurunziza pour poursuivre le processus électoral selon le nouveau calendrier. L’Afrique du Sud fait de même. Le Rwanda héberge les fugitifs mais se rend compte que leur plan de déstabilisation du Burundi ne débouche que sur un fiasco. Les jeunes recrutés ne font pas le poids face à l’armée burundaise aguerrie. Un officier rwandais a confié à un jeune qui s’est déjà retiré du complot que ce serait envoyer des gens à l’abattoir. C’est l’avis d’un haut gradé de l’armée burundaise. Mais Sinduhije persiste. Il veut la guerre, à défaut, des massacres pour justifier l’arrivée d’une force internationale et des négociations à l’étranger. On lui rétorque que cela peut prendre beaucoup de temps avant que Nkurunziza n’accepte de négocier. Buyoya a tenu combien d’années? Sinduhije aurait répondu que Buyoya avait le soutien des Occidentaux. Et s’il a perdu, c’est à cause de la sous région et l’embargo. Maintenant, cette sous région soutient Nkurunziza au grand dam des Occidentaux.

Pacifique Nininahazwe a trouvé le stratagème d’organiser le boycott des produits comme la consommation de la bière. Il propose de priver ainsi le gouvernement des recettes fiscales. Il menace de cibler les bars et boîtes de nuit avec des attentats à la grenade pour contraindre la population à déserter les bistrots. Menaces sérieuses ou chantage? Une source nous confie que Pacifique Nininahazwe avait donné les consignes de détruire les installations de la société de télécommunications Vietel. Car elle investit énormément et les télécommunications rapportent à l’Etat plus que la Brarudi. La bière et le téléphone pour un Burundais, c’est indispensable. Et nous pouvons parier sur un échec de Pacifique et Sinduhije. Des marionnettes des intérêts occidentaux en fin de comptes.

Le CNDD-FDD est un mouvement né de la résistance populaire à l’oppression du système Buyoya. Il a redonné à RWAGASORE et Ndadaye leur place dans l’histoire nationale. Il a démontré l’attachement aux rêves des Burundais des mille et une collines: l’accès à l’école, aux soins de santé, au pouvoir et à ses avantages. Les événements de ces derniers mois ont ravivé cette combativité. Nkurunziza avec son mandat était la cause de la discorde. Il y a retournement de la situation en sa faveur. Le remplacement des membres de la CENI en est une belle illustration. Parce que les Hutus et les Tutsis comprennent que le CNDD-FDD est un rempart contre le triomphe des extrémistes. Pacifique Nininahazwe veut-il finir comme Deo de SOJEDEM?

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