La nouvelle banque de développement fondée par les pays-membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a ouvert ses bureaux dans la métropole chinoise de Shanghai. Cette ouverture intervient deux semaines après un sommet des BRICS organisé à Oufa en Russie.
La création de cette institution, baptisée New Development Bank, est considérée comme une tentative de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods et de constituer une alternative au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale (BM), critiqués pour leur incapacité à refléter le poids grandissants des pays émergents.
Lors du sommet d’Oufa, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait d’ailleurs souligné que les BRICS «illustraient un nouveau système de relations internationales multipolaires» et démontraient l’influence croissante de «nouveaux centres de pouvoir».
Dotée d’un capital de 100 milliards de dollars, la nouvelle banque a pour mission de mobiliser les ressources pour les infrastructures et projets de développement dans les BRICS et autres économies émergentes.
Les BRICS représentent 46% de la population de la planète et 19,8% du PIB mondial.
Deuxième économie mondiale, la Chine a également présidé au lancement d’une autre institution financière multilatérale, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, dont le siège est à Pékin.
Dotée également d’un capital de 100 milliards de dollars, la BAII a été officiellement établie fin juin avec cinquante Etats fondateurs dont une vingtaine de pays occidentaux tels que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.