Bujumbura (Burundi) – Le premier vice-président de la République du Burundi, Gaston Sindimwo, et le Représentant spécial de l’Union africaine dans la Région des Grands lacs et chef de Bureau de l’Union africaine au Burundi, M. Ibrahima Fall, ont discuté jeudi des relations entre le Burundi et l’Union africaine depuis les accords d’Arusha, à la lumière de la situation politique du pays.
« Nous avons également parlé des domaines de coopération notamment la sécurité, les droits de l’Homme et le dialogue inter-burundais », a-t-il dit.
S’agissant du dialogue inter-burundais, « nous avons échangé et nous avons exprimé notre appréciation sur les initiatives qui ont été déjà prises au niveau du dialogue interne et dont les fruits commencent à se faire sentir », a-t-il dit.
« Il a été notamment retenu le fait que l’Union africaine peut apporter sa contribution à ce dialogue interne compte tenu de ce que le gouvernement accorde une importance particulière aux initiatives de l’Union africaine ».
« Nous sommes donc disposés, à la suite de cette entretien, à donner de notre mieux, dans la très grande discrétion, pour accompagner ce dialogue interne et également ses développements au niveau sous-régional avec la CEA et au niveau africain avec l’UA ».
S’agissant des experts militaires et des droits de l’Homme déployés au Burundi après les recommandations du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine réuni en Afrique du Sud du 13 au 14 juin, M. Fall a indiqué que cette mission séjourne au Burundi depuis quelques jours et qu’elle travaille en étroite coopération avec la Commission nationale des droits de l’Homme et la Commission nationale de désarmement, sous l’autorité du gouvernement du Burundi.
« Avec la Commission des droits de l’Homme, nous avons établi des relations de travail avec la CNIDH et nos équipes sur le terrain en ce qui concerne le droit à la vie, la liberté d’expression et le respect des droits des prisonniers et autres. Nous travaillons dans les prisons et ailleurs. Nous avons un Mémorandum d’entente qui est en train d’être soumis au gouvernement et va servir de cadre de travail et de relation entre le Burundi et l’Union africaine », a-t-il dit.
Les experts militaires sont chargés quant à eux du désarmement et travaillent avec la Commission de désarmement précisément pour s’assurer que ce processus est en cours, a dit M. Fall.
Cependant a dit, M. Fall, le deuxième vice-président a souhaité que notre coopération se développe et se modernise.
Des outils modernes de détection des armes seront rendus disponibles pour faciliter le désarmement.
Le deuxième vice-président de la République, récemment entré en fonction, a préféré rencontrer en premier lieu le représentant de l’Union africaine car d’après lui, aux problèmes africains il faut des réponses africaines.
« Nous lui avons expliqué que le dialogue est entrain d’avoir lieu au Burundi. Avec la mise en place des différentes institutions, il y a eu un dialogue et il se poursuit jusqu’à l’atteinte de la sécurité durable ».
« Nous avons par ailleurs remercié beaucoup l’Union africaine qui a été à nos côtés et nous lui avons demandé de continuer à nous soutenir surtout en matière de sécurité, l’objectif du gouvernement est de ramener la sécurité le plus tôt possible », a-t-il dit.