Kalachnikovs, lance-roquettes, munitions et même obus de mortiers… La police burundaise a opéré une importante saisie d’armes ce mardi, dans le quartier de Ngagara, une quinzaine de jours après les attaques contre des camps militaires dans la capitale et la répression sanglante qui s’en est suivie.
« Voici les endroits où on a découvert les armes. » Des trous dans le sol, des armes couvertes de terres. Les armes ont été déterrées dans le quartier de Ngagara, dans le nord de Bujumbura. Elles avaient été enterrées autour d’un local de quartier de la Regideso, la compagnie de distribution d’eau et d’électricité ou cachées dans des broussailles environnantes.
Devant des policiers et des militaires, le porte-parole de la police présente les lieux et les armes aux journalistes. « L’opération continue, on peut toujours trouver d’autres armes », commente-t-il. Un militaire continue de couper des ronces pour trouver des armes qui leur auraient échappés.
Armes de guerre
Sur le trottoir gisent kalachnikovs, lance-roquettes, munitions, obus de mortiers.
RFI : « Comment avez-vous trouvé ces armes qui étaient quand même cachées dans les broussailles ? »
« C’est grâce à des informations de la population, explique le porte-parole de la police. Elle a contribué largement dans la saisie de beaucoup d’armes cette année. »
RFI : « Là, il s’agit plus d’armes de guerre, notamment le mortier. Est-ce que vous avez une idée de comment ceux qui ont caché ces armes ont fait pour les récupérer ?
« L’enquête le déterminera », assure le porte-parole.
Deux personnes avaient été arrêtées la veille, confirme le porte-parole de la police. Mais selon plusieurs sources et notamment au sein des services de sécurité, six autres, des voisins, ont été interpellés et transférés d’abord au poste de police de Cibitoke puis au commissariat municipal. Selon des membres des familles, ils n’ont rien à voir et ont juste été arrêtés parce que leurs maisons se trouvaient à proximité.
le 30-12-2015 à 00:00, http://www.rfi.fr/afrique