Les représentants de la société civile doivent comprendre que leurs organisations ne sont pas des adversaires des pouvoirs publics, mais des organismes de complémentarité , avec un objectif de promouvoir l’amour et la cohésion sociale. Cette déclaration est de l’Ombudsman du Burundi lors d’un atelier de 2 jours qu’il a organisé à Bujumbura mardi 14 avril 2020, à l’intention des organisations de la société civile sur leur rôle dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale.
Dans sa présentation, la Vice-présidente du Centre d’Alerte et de Prévention des Conflits (CENAP), Madame Nakimana Libérate a indiqué que dans cette période pré-électorale, l’accompagnement des communautés et différents acteurs clés concernés par les élections pour les soutenir dans la préservation de la paix et la sauvegarde de la cohésion sociale s’avère très urgent.
Pour la Vice-présidente du CENAP, le souci majeur est de développer leur capacité d’analyse critique pour les aider à résister aux manipulations durant cette période électorale mais aussi pour les aider à tenir des engagements pour la sauvegarde de la paix dans leurs zones respectives.
Madame Akimana Libérate a également fait savoir que cet atelier était une occasion d’identifier des mécanismes de veille pour la lutte, la prévention et la résolution pacifique des conflits durant tout le processus électoral.
Dans son discours de circonstance, l’Ombudsman du Burundi, Edouard Nduwimana a indiqué que depuis l’indépendance, le Burundi a connu des crises au rythme des cycles et événements politiques qui ont entraîné le déchirement du tissu social des burundais. Edouard Nduwimana a affirmé par ailleurs, sans toute fois verser dans la globalisation que la société civile burundaise a failli à sa mission en voulant se substituer aux partis politiques et en appelant la population à une insurrection en 2015.
Il a saisi cette occasion pour appeler les leaders des partis politiques, l’administration et les leaders communautaires, à faire un bloc commun dans l’encadrement de la population en général et des jeunes en particulier durant cette période pré-électorale.
Pour l’Ombudsman du Burundi, les représentants de la société civile doivent comprendre que leurs organisations ne sont pas des adversaires des pouvoirs publics, mais des organismes de complémentarité avec un objectif de promouvoir la promotion de l’amour et de la cohésion entre les citoyens.
Citant le Directeur Général de l’UNESCO, l’Ombudsman du Burundi a indiqué que la tolérance est un combat pour la paix, un acte d’humanité que les burundais doivent cultiver et pratiquer chaque jour pour jouir pleinement de la diversité qui les rend forts.
Dans une séance d’échanges et débats, les participants ont suggéré de mettre en place un cadre de concertation national dans lequel les organisations de la société civile pourraient échanger sur des sujets chauds et prendre des engagements consensuels pour la préservation de la paix et la sauvegarde de la cohésion sociale.
Par NYANDWI Dieudonné