Le président burundais Piere Nkurunziza a promis dimanche à travers un message à la Nation de sévir contre ceux qui s’adonnent à saborder les finances publiques pour leurs intérêts égoïstes.
Le président Pierre Nkurunziza a insisté sur deux volets à savoir l’attitude des conseils d’administration (administrateurs) dans des entreprises où le gouvernement est actionnaire et l’évasion fiscale.
Pour le premier volet, il a reproché aux administrateurs de se mettre « d’accord avec les présidents directeurs généraux pour se fixer des salaires et des jetons de présences exagérés », ou bien de dépenser « les avoirs de l’entreprise dans de multiples missions à l’étranger dont les avantages pour l’entreprise sont nuls et bien d’autres malversations ».
« Des mesures appropriées vont être prises, afin que ce désordre cesse », a martelé le président Pierre Nkurunziza.
Pour le second volet concernant l’évasion fiscale, il a indiqué que « certaines personnes physiques ou morales, abusant des avantages offerts par le Gouvernement (…) promettent de construire des industries, des hôtels ou investir dans le domaine touristique, bref des projets qui permettent le développement économique et la création d’emplois, mais qu’après quelques temps, les matériaux qui ont été exonérés lors de leur entrée au pays, on les retrouve sur le marché, ayant été détournés de leur objectif initial ».
Illustrant ses propos par un nombre de 79 organisations qui ont détourné ces avantages telles qu’elles ont été rendues publiques par l’Agence de Promotion des Investissements, le président Nkurunziza a mis en garde ces organisations.
« Nous pourrions vous dire ici que le gouvernement a pris des mesures pour contrer cette pratique pour qu’elle disparaisse à jamais (…). Les responsables devront rembourser à la caisse de l’Etat un montant de plus de 81 milliards de nos francs (environ 52 millions de dollars) », a souligné le président.
Il a fait savoir que ce qui fâche dans tout cela est la malhonnêteté contre les opérateurs économiques qui ont payé des impôts et des taxes pour les mêmes produits à côte du gaspillage des devises que le pays sort alors que l’on aurait pu affecter ces fonds aux projets de développement.
Comme la journée du 1er mai est tombée un dimanche, elle sera célébrée ce lundi 2 mai au Burundi et les festivités au niveau national se dérouleront au chef-lieu de la province de Karusi au centre du pays.
Source Xinhua