Il y a près d’une année, François Hollande faisait sa tournée africaine, et à chaque étape il n’avait qu’un refrain dans la bouche: Le Burundi et Pierre Nkurunziza qui ne voulait pas écouter son peuple. Maintenant c’est la France qui brûle, et le gouvernement français qui ne veut pas s’asseoir avec son peuple pour discuter. Le premier ministre Valls a déjà déclaré qu’il va s’accrocher au pouvoir, qu’il n’est pas question de démissionner. Depuis le 31 mars, le pays est sans répit, des centaines de milliers restent debout comme des « i » dans la rue. Beaucoup de débordements et d’escarmouches avec la police ont été enregistrés ces derniers jours, des voitures de police incendiées…
La police a procédé à diverses arrestations et inculpations. Et pourtant Hollande ne plie pas. Son gouvernement est devenu dictatorial. Depuis deux semaines, les syndicats se sont joints au mouvement. Le secteur pétrolier a été frappé de plein fouet, les français ont des difficultés à trouver dix litres d’essence; aujourd’hui ce sont les travailleurs des centrales nucléaires qui ont croisé les bras, et les réacteurs fonctionnent au ralenti; il y a risque que le pays se retrouve dans l’obscurité… Hollande est en difficultés, et pour revigorer son image, il payé une fantomatique fondation newyorkaise inconnue jusqu’ici, qui l’a élu « président mondial de l’année »! Si un de ces courtisans burundais pouvait lui expliquer notre proverbe, peut-être deviendrait-il un peu sage : uwutaraburogwa, agira ngo nobunya (tant que ça arrive aux autres, c’est de leur faute) [traduction courtoise].
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