(Agence Ecofin) – Les organes de régulation des médias des pays d’Afrique centrale réfléchissent à « l’harmonisation des procédures de traitement des plaintes et des règlements ». Les travaux de deux jours se sont ouverts ce lundi 12 mai 2014 à Yaoundé, la capitale camerounaise.
Le séminaire réunit les responsables des instances de régulation des médias du Burundi, du Cameroun, du Gabon, de la République centrafricaine, du Congo, de la Rd Congo et du Tchad. Ont été associés leurs homologues de l’Afrique de l’Ouest, notamment du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, de Guinée-Conakry, du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo.
Les participants réfléchissent aux possibles « actions concertées » à engager pour combattre les dérives de la presse dans les pays concernés. Pour le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, il faut relever le défi de l’assainissement de la presse dans un contexte de « généralisation de l’illégalité » et de prolifération d’actes de diffamation.
Le ministre a observé que plus de 20 ans après la libération de la communication sociale au Cameroun, les supports médiatiques se sont multipliés. Pourtant, nombre d’entre eux s’illustrent par la violation des règles d’éthique et de déontologie professionnelle, ainsi que des lois nationales. « Les régulateurs ont du pain sur la planche », eu égard à la multitude des plaintes dues aux dérives causées par une presse irresponsable, a prévenu le président du Conseil national de la communication (Cnc) du Cameroun, l’évêque catholique Joseph Befe Ateba.
Le séminaire de Yaoundé est appuyé par l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et le Réseau francophone des régulateurs des médias (Refram), présidé par le Tchadien Moustapha Ali Alifeï.