Les relations diplomatiques entre le Burundi et le Royaume de Belgique sont à la limite, à la tangente, tout près du niveau nécessaire pour que ça casse. Les belges sont de plus en plus déterminés, des fois par des actions flagrantes, des fois par des actions bien rusées à renverser le pouvoir de Pierre Nkurunziza coûte que coûte.
La Belgique multiplie « les actes inamicaux » envers le Burundi, elle héberge, encadre, finance, et forme avec une impressionnante aide logistique les opposants radicaux au pouvoir de Bujumbura qui sont sur le sol belge et ailleurs. Par son statut d’ancien maître colonial, elle se permet de tout, elle influence d’autres pays de l’Union européenne de la suivre dans son ultime combat sans merci contre le gouvernement du Burundi.
Du coté burundais, c’est du calme, un silence radio, depuis que l’intraitable et incontournable honorable Gélase Ndabirabe n’est plus porte parole du CNDD-FDD, lui qui, au même titre que burundi-24.com ne cessaient de décrier et répéter haut et fort sur le complot belge.
Le Burundi ne fait que subir continuellement sans relâche, les assauts et coups aux allures fatales des belges, mais n’a pas encore pris de décision concrète face à cette intempestive provocation belge.
Si le ministre burundais des relations extérieures Alain Aimé Nyamitwe se contente de déclarer avec raison, que la Belgique est la dernière à ne pas comprendre que le Burundi est souverain, ça, ça ne suffit pas.
D’une part, les Belges savent très bien que même si souveraineté burundaise il y a, l’indépendance est loin d’être un acquis, le fait de dépendre économiquement de l’aide extérieure où la Belgique se targue d’être le premier partenaire-colonisateur rend plus ou moins compliquer pour Bujumbura de se décider (se soumettre aux injonctions belges pour recevoir de l’aide ou tourner le dos à la Belgique), d’autre part la Belgique très rusée et maligne, par la main droite se montre disponible à un dialogue franc (ou somniférique) avec le gouvernement Burundais, mais par l’autre main, elle affine son plan de poignarder au dos de Pierre Nkurunziza à un moment ‘m’, comme elle l’a fait au Rwanda avec le président Juvénal Habyalimana, comme elle l’a fait au Congo Kinshasa avec le Premier ministre Patrice Lumumba, comme elle a fait avec le premier ministre Le Prince Louis Rwagasore ou tout simplement comme Nicolas Sarkozy l’a fait en Libye avec le Guide Mouammar Kadhafi.
Alors est-il possible et fondé que le Burundi prenne la mesure de rompre définitivement les relations diplomatiques avec la Belgique ?
Cette question est certes difficile à répondre mais vue les agissements indignes et inacceptables de la Belgique à l’égard du Burundi depuis l’époque coloniale, vue sa stratégie actuelle de vouloir faire du Burundi l’ « Alep syrien» au nom des droits de l’Homme, au nom de la légalité constitutionnelle, au nom des accords d’Arusha, etc.. Tout ça ne fait que susciter, cultiver et augmenter un sentiment anti-Belgique dans les cœurs des fans et sympathisants (la majorité du peuple burundais) du gouvernement burundais.
Face à ce comportement Belge d’être à la fois inspirateur et baromètre, d’être pyromane et pompier des différents événements malheureux qui ont endeuillé le Burundi depuis belle lurette, que faire d’autre ? La patience ? Non, le Burundi a montré pendant longtemps cette qualité. Si trop, elle risque d’être un défaut. Ainsi donc, il ne reste qu’une seule chose, le courage de prendre une décision de rompre définitivement avec la Belgique. Ainsi de la souveraineté à l’indépendance totale de l’aide belge, c’est un pas de géant.
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