Depuis 2014 le Burundi fait l’objet d’une déstabilisation sérieuse, orchestrée par une série d’acteurs tant nationaux qu’étrangers. Pour amplifier les effets de cette déstabilisation, les pays occidentaux de l’Union Européenne ont pris des sanctions en vue d’étouffer économiquement le pays et dans l’espoir que dans la foulée cela puisse provoquer une révolte des fonctionnaires et des forces de sécurité, afin d’arriver à un changement de régime. Tout se fait pour qu’il puisse y avoir à la tête du pays, des hommes de paille qui pourront obéir au doigt et à l’œil, à ces milieux occultes désireux d’assouvir leurs ambitions égoïstes et néocoloniaux.
Il est incompréhensible qu’on puisse imposer un pseudo-dialogue à un gouvernement élu par le peuple burundais et que par-dessus tout, on donne des ultimatums au Président élu, l’enjoignant d’aller assister en personne à une pièce de théâtre de mauvais goût mais dont l’objectif est de trouver le moyen pour porter atteinte éventuellement à sa vie. Un précédent fâcheux existe, en 1994 ; un président d’un pays voisin en compagnie du nôtre ont ainsi péri suite à un attentat d’avion.
Il est temps que le gouvernement burundais prenne les choses en main et qu’il trace le tempo à cette affaire qu’on lui impose, autrement, ils vont traîner en longueur ces tractations jusqu’en 2020 et Dieu seul sait qu’est-ce qu’il en va advenir. Faut-il s’inquiéter ou faut-il laisser couler ? Cela s’appellerait pécher par défaut de précaution ou de prévoyance si une catastrophe qui est annoncée à l’avance venait à se réaliser. Ce piège est tellement grossier et osé, c’est la raison pour laquelle il ne faut rien négliger car ses concepteurs ont plus d’un tour dans leur escarcelle et surtout ils n’ont jamais froid aux yeux.
Ces jours-ci on parle de bruits de bottes aux frontières du Burundi, que même, à l’intérieur du pays des éléments infiltrés n’attendent que le signal pour commencer à semer la désolation sur tout le territoire national. Il est aussi évident que les organisateurs de cette cabale ainsi que ceux qui font l’apologie des violences qu’il faut absolument infliger au peuple burundais sont des ennemis à qui il faut opposer une fermeté sans faille, afin d’obvier aux effets néfastes de leurs visées.
Jusqu’à quand les pays de la sous-région ainsi que le reste du monde, vont-ils continuer à considérer le Burundi comme une carpette sur laquelle il faut s’essuyer les pieds au mépris total du droit du peuple burundais à disposer de lui-même, principe qui fonde l’existence et la raison d’être des Nations Unies, fondement accepté par tous au lendemain de la deuxième guerre mondiale. La souveraineté nationale se comprendrait-elle aussi comme étant à géométrie variable ? Tout comme la conscience de certains qu’il n’est plus nécessaire de nommer ?
Le 21ème siècle est sujet à beaucoup de changements, certains sont plus spectaculaires que d’autres, cependant, il faut noter que le changement des mentalités des peuples, lié à la compréhension du fonctionnement du monde mais surtout grâce au progrès lié aux nouvelles technologies, tout cela fait qu’il n’y a plus de peuple idiot, tout ce qui se trame se sait en temps réel et le peuple burundais n’est pas en reste par rapport aux autres. On peut en être sûr, le temps donnera un châtiment exemplaire à tous ceux qui croient qu’on est encore au début du 18ème siècle.
Que puisse seulement le gouvernement burundais assumer ses responsabilités régaliennes.
Ruvyogo Michel