Bujumbura va abriter jeudi une réunion des ministres des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ayant dans leurs attributions les finances, l’économie et la planification, pour valider le Plan Stratégique à moyen terme 2016-2020.

« Aujourd’hui, nous sommes réunis à Bujumbura dans le cadre des travaux préparatoires au Conseil des Ministres devant procéder à la validation du projet de Plan Stratégique à Moyen Terme de la CEEAC pour la période 2016-2020 », a déclaré le secrétaire général adjoint de la CEEAC, Tabu Abdallah Manirakiza, au cours de l’ouverture de la réunion des experts préparatoires de celle des ministres.

La CEEAC regroupe 11 pays (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé et le Tchad) avec un marché de près de 140 millions d’habitants.

Selon un consultant qui a préparé le projet de Plan Stratégique à Moyen Terme 2016-2020 de la CEEAC, celle-ci recèle, comparativement aux autres régions du continent, des plus grandes potentialités de développement économique (pétrole, eau, bois, mines et autres). Elle est paradoxalement l’espace régional qui enregistre aussi les plus lourds handicaps ou retards.

« En effet, la CEEAC est un espace physique faiblement articulé, insuffisamment pourvu de voies de communications adéquates avec notamment le réseau routier inter-Etats le moins dense du continent. Elle constitue un espace qui a connu – et qui connaît encore – des troubles politiques avec leur cortège de populations réfugiées et déplacées », a relevé le consultant.

Pour lui, la CEEAC est aussi une communauté économique régionale dont le cadre institutionnel de coopération économique est de toutes les communautés économiques du continent celle qui rencontre le plus grand nombre de difficultés dans la mise en œuvre de son schéma d’intégration.

C’est ainsi que, pour le secrétaire général adjoint de la CEEA, « pour faire face aux nombreux défis de l’intégration en Afrique Centrale, les Etats membres se sont dotés en 2007 d’une vision stratégique qui consiste à faire de la CEEAC, d’ici 2025, un espace de paix, de prospérité, un espace économique et politique unifié pour un développement équilibré et auto-entretenu et où chaque citoyen circule librement ».

Quatre axes stratégiques prioritaires ont donc été identifiés à savoir, selon Tabu Abdallah Manirakiza, la paix, la sécurité et la stabilité ; les grandes infrastructures notamment celles des transports et des Technologies de l’Information et de la Communication ; l’énergie, l’eau et l’environnement; ainsi que le renforcement des capacités.

Il a demandé aux experts réunis à Bujumbura pour deux jours de proposer aux ministres une feuille de route réaliste.

French.china.org.cn | le 11-07-2017