Le gouvernement burundais a accusé samedi l’ONU « d’être de mèche » avec le gouvernement rwandais dans la « distribution d’armes » à des réfugiés burundais se trouvant sur le sol rwandais.

C’est ce qui ressort d’une intervention du porte-parole du ministère burundais de l’Intérieur et de la Formation Patriotique, Térence Ntahiraja, en marge d’une manifestation organisée par les autorités de la province urbaine de Bujumbura-Mairie abritant la capitale burundaise.

« Ce qui est malheureux, l’ONU est en train de collaborer avec le Rwanda ici à côté et les putschistes dans la distribution des armes dans les camps de réfugiés burundais. En revanche au moment où je vous parle, il y a trois jours, il y a lieu de se réjouir que dans le camp de réfugiés de Nduta (Tanzanie), la police tanzanienne à qui nous voudrions féliciter, ait déjà saisi 42 fusils. Cette situation nous pousse à nous demander ce qui se passe actuellement dans les camps de réfugiés burundais ! Car, c’est dommage de se souvenir qu’un mois auparavant, dans le même camp, on avait attrapé neuf malfaiteurs en train de mener une propagande malveillante contre le rapatriement des réfugiés burundais qui le veulent », a-t-il précisé dans un point de presse.

Le Burundi et le Rwanda, pays directement frontaliers dont les populations respectives parlent presqu’une même langue avec beaucoup de similitudes culturelles héritées des coutumes des anciens royaumes de la région africaine des Grands Lacs, partagent aussi un même passé historique pour avoir accédé à l’indépendance à la même date du 1er juillet 1962 après avoir passé près d’un demi-siècle sous administration coloniale belge.

Les deux pays partagent aussi en commun l’appartenance à plusieurs organisations d’intégration régionale africaine au premier rang desquelles la Communauté Est-Africaine (CEA) à laquelle ils ont adhéré le 1er juillet 2007, emboitant ainsi le pas au Kenya, à la Tanzanie et l’Ouganda qui en ont été fondateurs en 2000.

M. Ntahiraja, qui est également assistant du ministre burundais de l’Intérieur et de la Formation Patriotique, a déploré également que le gouvernement belge continue à afficher une volonté de « choquer les Burundais en organisant des réunions pour propager des mensonges » contre le Burundi.

« Au moment où l’ONU est en train d’assister ce dérangement de la Belgique contre le Burundi en préparant des réunions pour diffuser des mensongers sur notre pays, nous lui demandons d’empêcher la Belgique de ne plus continuer à propager ces histoires de mensonge et de diabolisation contre le Burundi », a-t-il insisté.

Xinhua