SANTE – Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida en collaboration avec le secrétariat exécutif de l’EAC a organisé jeudi 07 décembre 2017, une réunion interministériel en vue de mettre en place l’autorité burundaise de la régulation des médicaments et des aliments(ABREMA). L’objectif est de se conformer à la norme de l’EAC chapitre 21 article 118 qui invite tous les états membres d’harmoniser et de coopérer sur les matières en rapport avec la santé.
Seul le Burundi restait sans cet organe alors que la plupart des médicaments qui sont en circulation dans le pays n’ont pas des normes requises pour être commercialisés.
Comme l’a indiqué le Directeur des pharmacies , des laboratoires et des soins Emmanuel Bamenyekanye, l’ABREMA aura pour objectif principal de protéger la santé publique par la promotion de la qualité et la sécurité des produits en assurant la régulation des aliments préfabriqués et emballés, des médicaments, des cosmétiques, des médicaments à base des plantes et des dispositifs médicaux ou matériaux ou autres substances utilisés dans la fabrication des produits dont la consommation ou l’utilisation peut nuire à la santé.
Elle va réglementer l’importation, la fabrication, l’emballage ou l’identification, le stockage, la vente, la distribution et la promotion exercée sur des aliments préfabriqués, des médicaments et cosmétiques. L’autorité va s’assurer que les activités de pharmacovigilance et surveillance post marketing sur les médicaments et autres matériels médicaux sont menés conformément aux normes prescrites sont conduites surtout que certains patients sont victimes des effets secondaires des médicaments, précise Emmanuel Bamenyekanye.
Emmanuel Bamenyekanye dit l’ABREMA va aussi conduire des essais cliniques et enregistrer les médicaments et faire l’inspection des sites de fabrication selon les normes internationales. Elle va examiner, octroyer, délivrer, suspendre, annuler et retirer les certificats, les licences d’exploitation et toute autre autorisation d’ouverture, de fabrication, de vente mise sur le marché des produits.
Elle va ensuite assister la justice et si possible, prendre des mesures juridiques sur les plaintes formulées par les consommateurs contre les fabricants, les distributeurs, les donateurs ou les dispensateurs des produits réglementés.
Comme le travail de l’autorité est multidimensionnel, l’ABREMA fusionnera certains services du ministère de la santé publique, de l’agriculture et de l’élevage pour les médicaments vétérinaires ainsi que celui du commerce et de l’industrie comme le bureau burundais de normalisation (BBN).
Elle va générer des revenus pour l’état (au moins un milliard de FBU par an) et fournira du travail à au moins 50 personnes toutes formations confondues, conclut Emmanuel Bamenyekanye.
Santé : publié Jeudi, le 07/12/2017 par NDARIBAZE Jean Marie
SOURCE : http://www.rtnb.bi/fr/art.php?idapi=1/8/81