Lundi, le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa a été élu à la tête du Congrès national africain (ANC) à la place du très contesté président Jacob Zuma, à deux ans d’élections cruciales pour l’avenir du parti et du pays.
Le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa a été élu lundi 18 décembre à la tête du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994, à la place du très contesté président Jacob Zuma, à deux ans d’élections cruciales pour l’avenir du parti et du pays.
Au terme d’un duel très serré, il a devancé de 179 voix à peine son unique rivale, l’ancienne patronne de l’Union africaine (UA) et ex-épouse de Jacob Zuma, Nkosazana Dlamini Zuma.
« Nous proclamons le camarade Cyril Ramaphosa nouveau président du Congrès national africain », a déclaré à la tribune de la conférence du parti réuni à Johannesburg une responsable de la commisison chargée du scrutin.
Un parti divisé
Annoncée au terme de plusieurs heures de dépouillement, la victoire de Cyril Ramaphosa a été accueillie par un tonnerre d’acclamations de ses partisans et les sifflets de ceux de son adversaire, témoins des fractures qui divisent le parti.
Fort de ce succès, il pourrait devenir en 2019 le nouveau président du pays à la fin du mandat de Jacob Zuma, en cas de victoire de l’ANC aux élections générales.
Soutenu par l’aile modérée du parti, très apprécié des marchés, Cyril Ramaphosa, 65 ans, a fait campagne en dénonçant la corruption du clan Zuma.
Ancien syndicaliste reconverti en richissime homme d’affaires, il a aussi promis de relancer l’économie du pays, qui peine à sortir de la crise, et de créer des emplois pour faire reculer un taux de chômage au plus haut à plus de 27 %.
Avec AFP