Burundi :  Emission publique des portes-paroles institutions animée au Stade de Rutana
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Sur instruction de Son Excellence le Président de la République, l’émission publique des portes-paroles institutions qui s’organise trimestriellement s’est tenue pour la première fois au Stade en Province de Rutana, ce vendredi 25 mars, donnant l’occasion aux populations de poser des questions sur les différents sujets qui leur tiennent à coeur.

Dans son mot liminaire, le Porte-parole du Président de la République, Honorable Evelyne Butoyi a d’abord présenté les vœux de paix et de prospérité de la part de Son Excellence le Président de la République à la population Burundaise.

Elle est en outre revenue sur la mesure récemment prise par le gouvernement du Burundi d’interdire l’accès à certains endroits de la Mairie de Bujumbura aux vélos, aux motos et aux tricycles dits Tuk Tuk. Elle a signifié que cette mesure a été prise pour prévenir les accidents routiers, et tranquillise la population, au nom de Son Excellence le Président Evariste Ndayishimiye, que ses effets seront très positifs et répondront à l’intérêt général.

Toujours à travers son message lu par Son Porte-Parole, Son Excellence le Président de la République exhorte les agriculteurs à épargner la production en la conservant dans des hangars de stockage pour éviter les dommages et les pénuries éventuels en ce moment où le pays observe une production agricole accrue.

Par rapport à la Bonne gouvernance, l’Honorable Evelyne Butoyi informe les Burundais que le Président Evariste Ndayishimiye est déterminé à lutter contre la corruption et la mauvaise gestion en mettant en place un compte unique du Trésor Public pour faciliter le suivi et l’exécution des projets.

Vu que les doléances des Burundais concernent en majorité le secteur de la Justice, le Chef de l’Etat rappelle aux Magistrats leur devoir d’exemplarité et d’équité. SE Evariste Ndayishimiye précise que la Plus Haute Autorité n’intervient que si tous les recours ont été épuisés, a indiqué l’Honorable Butoyi.

Des questions qui ont été soulevées par les journalistes et la population concernent notamment la suspension par le Gouvernement du Burundi du contrat d’extraction minière, la politique salariale, la mise en application de la mesure octroyant une pension équivalente au dernier salaire, le rapport de la CVR sur le genocide des hutus, la disponibilité des engrais chimiques, la pénurie du sucre, pour ne citer que cela.

Concernant les sociétés minières suspendues, le Porte-parole de l’Etat affirme que des lacunes dans les contrats et des irrégularités dans leur exécution sont à l’origine de leur suspension. Des garanties financières sont désormais exigées par l’Etat pour attester la crédibilité.

Quant aux préoccupations liées à la mise en application de la politique salariale, le Porte-parole de l’Etat M. Prosper Ntahorwamiye rassure les fonctionnaires que l’harmonisation des salaires est une priorité du Gouvernement et que les études sont déjà en cours.

Après le rapport d’étape présenté par la Commission Vérité Réconciliation (CVR) qualifiant le génocide de 1972 perpétré contre les Hutus sous le régime Michel Micombero, il est indiqué que le Gouvernement procède actuellement à l’analyse de toutes les données pour proposer un Projet de Loi y relatif.

Sur l’indisponibilité d’engrais chimiques, le Porte Parole du Ministère de l’Agriculture fait savoir que la distribution va être accélérée dans les provinces pour que la population puisse vaquer normalement à leurs activités agricoles conformément à l’appel lancé par le Chef de l’État.

Selon le Porte-parole du Ministère de la Solidarité Nationale, la Loi régissant les systèmes de pension a été révisée pour s’adapter à la mesure du Gouvernement du Burundi de donner une pension équivalente au salaire et la révision des textes régissant les institutions en charge des pensions va bientôt suivre.

Afin de couper court à la pénurie du sucre qui s’observe souvent dans le pays, le Porte Parole du Ministère de l’Industrie exhorte les entrepreneurs à investir et créer d’autres industries pour augmenter la production du sucre et du ciment afin d’arriver à exporter ces produits et ainsi faire entrer des devises.

La Présidence