La Banque de la République du Burundi(BRB) a organisé jeudi 14 juillet 2022 à Bujumbura un atelier d’échanges sur la sensibilisation de la population en général et des Groupements Financiers Communautaires (GFC) en particulier, sur l’obligation de respecter la réglementation en vigueur. L’autre objectif est de présenter les grandes lignes du rapport des contrôles effectués auprès des GFC et la présentation du format de reporting spécifique aux GFC.
Selon le Directeur de la supervision, de la stabilité financière et l’inclusion financière Prosper Ngendanganya, conformément aux dispositions de l’article 2 du règlement n°001/2018 relatif aux activités de micro finance, édicté en vertu de la loi n°1/17 du 22 août 2017, les groupements financiers communautaires rentrent dans la 4ème catégorie des institutions qui sont reconnues après un simple enregistrement à la Banque de la République du Burundi(BRB).
Cette catégorie comprend les groupements financiers communautaires de type sociétés coopératives, des groupements pré-coopératifs, des associations villageoises d’épargne et de crédit qui collectent les cotisations de leurs membres et leur octroient des crédits selon une approche convenue, a-t-il précisé.
Les institutions de micro finance et les Groupements Financiers Communautaires (GFC) jouent un rôle considérable dans la promotion de l’inclusion financière en rendant l’accès facile à leurs services financiers et non financiers pour toutes les personnes à faibles revenus, a ajouté Prosper Ngendanganya.
Cet atelier, selon lui, a été organisé suite à la demande croissante d’enregistrement des Groupements Financiers Communautaires eu égard à un effectif assez remarquable qui s’élève actuellement à 60 Groupements Financiers Communautaires (GFC) dont 45 déjà opérationnels et 15 en procédure d’enregistrement.
Les membres des comités des Groupements Financiers Communautaires (GFC) présents à cette rencontre ont émis des propositions concrètes pouvant contribuer efficacement à l’amélioration du mode de fonctionnement des GFC, en réduisant sensiblement les défaillances observées dans l’exercice de leurs activités.
Au terme de la rencontre et au regard des risques derrière l’intermédiation financière informelle pratiquée par certains Groupements Financiers Communautaires (GFC) et conformément aux échanges menés avec les représentants de ces derniers, la BRB recommande que l’ouverture des agences et guichets, l’ouverture des comptes, la collecte des dépôts publics, la domiciliation des salaires et l’octroi des crédits au public ne sont pas autorisés aux GFC.
Seule la collecte des cotisations des membres pour s’octroyer mutuellement des crédits est autorisée.
L’autre recommandation est formulée à l’endroit des GFC dont le niveau d’activité est avancé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour muter vers une autre catégorie de micro finance de leur choix.
Tous les Groupements Financiers Communautaires (GFC) doivent transmettre endéans un mois à compter du 14 juillet 2022, un document récapitulant les actions à mener allant dans le sens de corriger les erreurs déjà commises et un calendrier de sa mise en œuvre.
Tous les Groupements Financiers Communautaires (GFC) doivent transmettre pour chaque exercice, un rapport financier suivant le format de reporting qui sera communiqué incessamment par la Banque de la République du Burundi.
Le régulateur qui est la BRB adresse une mise en garde aux Groupements Financiers Communautaires (GFC) qui ne respectent pas la réglementation en vigueur.
Les Groupements financiers communautaires autres que ceux reconnus par la BRB qui travaillent dans l’informel sous la casquette de GFC sont appelés à se faire enregistrer à la Banque Centrale sans délai.
La Banque de la République du Burundi sollicite le ministère en charge de l’administration territoriale et aux autres services habilités pour ramener l’ordre dans ce domaine.
Toutefois, la BRB encourage la population à se regrouper dans les groupements financiers communautaires en vue de s’entraider financièrement dans le strict respect de la règlementation en vigueur au Burundi.
Par NKURUNZIZA Dieudonné