Les FDLR, rebelles hutu rwandais enracinés en terre congolaise
(AFP 05/07/14)
Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont un mouvement rebelle hutu opposé au pouvoir du président rwandais Paul Kagame et enraciné dans l’Est de la République démocratique du CONGO où s’étaient réfugiés ses fondateurs après le génocide des Tutsi en 1994.
Plusieurs de ses dirigeants et de ses combattants les plus anciens sont recherchés par la justice internationale et rwandaise pour leur participation à ces massacres, mais la majeure partie des miliciens du groupe sont des jeunes, pour beaucoup nés au Congo APRÈS le génocide.
L’effectif armé des FDLR tournerait autour de 1.500 à 2.000 hommes, soit deux à trois fois moins qu’il y a cinq ans.
Le mouvement a souffert de l’arrestation de ses deux principaux chefs en Allemagne en 2009, des opérations de l’armée congolaise, récemment avec le soutien des Casques bleus déployés dans le pays, des combats avec d’autres milices en RDC, et du PROCESSUS de désarmement et de réinsertion au Rwanda mis en place par l’ONU.
Ses combattants sont aujourd’hui disséminés entre les provinces congolaises du Nord et du Sud-Kivu, où ils sont régulièrement accusés de CRIMES de guerre, viols et pillages contre des civils.
Historiquement, les FDLR sont une émanation des anciennes Forces armées rwandaises (FAR) et des milices extrémistes Interahamwe ayant pris une part ACTIVE au génocide de 1994 avant de fuir en RDC (à l’époque le Zaïre) après l’accession au pouvoir de M. Kagame, alors à la tête d’une rébellion tutsi.
Chassés en 1996 par la nouvelle armée rwandaise des camps de réfugiés hutu qu’ils contrôlaient dans les Kivus, les génocidaires créent alors l’Armée pour la libération du Rwanda (Alir).
Celle-ci lance en 1997 des attaques meurtrières dans le nord-ouest du Rwanda avant de s’allier en 1998 au gouvernement de Kinshasa contre les troupes de KIGALI au début de la deuxième guerre du Congo (1998-2003).
En 2000 l’Alir change de nom pour devenir les FDLR à l’occasion de sa transformation en mouvement politico-militaire. L’année suivante, la dernière tentative sérieuse des rebelles de prendre le pouvoir à Kigali s’est soldée par un cuisant échec.