Que quelqu’un ne constate pas toute honte bue, qu’au Burundi les élections sont en train d’être tenues en toute tranquillité et pacifiquement, contrairement aux velléités de perturbations sécuritaires qui étaient ourdies par quelqu’un il y a de cela quelques mois, que ces élections n’allaient pas être tenues, que le Burundi aurait été bien avant réduit en cendres et mis en condominium dans un empire parait-il à venir très prochainement. Le malheur des uns faisant le bonheur de quelqu’un.
Eh oui, le ridicule ne tue point dit-on même si l’espoir fait vivre, toutefois dans quelles conditions ? Parfois l’effet boomerang de ses propres mauvaises actions peut générer un retour de flamme très dévastateur car, dit-on aussi que, qui tue par l’épée périra aussi de la même manière, puisque l’homme propose et Dieu dispose. Nous ne le dirons jamais assez « le Burundi plie mais ne rompt jamais ».
Que quelqu’un dise à quelqu’un que selon l’adage et la sagesse humaine, les jours du voleur sont toujours comptés, que donc quelqu’un devrait dire à quelqu’un qu’il est temps qu’il commence à vivre à la sueur de son front c’est-à-dire par son propre labeur et non par la convoitise et le pillage du voisin. Il faut que quelqu’un comprenne que le monde d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier, autrement dit, la vérité d’hier n’est plus pertinente de nos jours, que l’aliénation mentale tend à diminuer au profil de l’intelligence consciente de sa réalité naturelle et universelle. C’est une évidence que nous sommes tous constitués de chair et de sang, donc tous doués de raison, sans que cela ne soit l’apanage de quelqu’un.
La roublardise de quelqu’un montre déjà ses limites, la corruption des consciences dans notre sous-région ne donne plus les fruits escomptés, les mensonges distillés à longueur de journées n’abusent plus personne et les commandos de charme perdent de plus en plus de leur valeur sur le marché, bref c’est la bérézina. Que n’a-t-il pas fait quelqu’un dans notre sous-région ? Présidents tués, génocides par ici- par-là, viols dans toutes les formes, instabilités sécuritaires et politiques, guerres de tout genre, etc. il est évident que rien ne peut apaiser la déchéance douloureuse intrinsèque à lui.
D’où viendra le remède ? Des démangeaisons à n’en pas finir, des nuits hantées et d’insomnies, des journées pleines d’angoisses existentielles, des tourments insupportables que même le diable en aurait pitié, c’est une vie infernale et faire couler le sang d’autrui n’est qu’une coction cosmétique et pas suffisante pour adoucir les meurtrissures accumulées au travers de sa mauvaise conscience et des maux infligés un peu partout sur la planète terre.
Pour quelqu’un l’humanisation est devenue une équation pratiquement impossible à résoudre, quant à la morale elle est complètement bannie dans ses pratiques quotidiennes, surtout que quelqu’un, à chaque fois que de besoin, n’hésite pas à le déclarer qu’en la matière il n’a aucun scrupule, qu’il n’en a cure, qu’il n’en a rien n’a cirer, que si cela gêne quelqu’un que cela ne risque pas de lui arriver.
Cependant, n’en déplaise à quelqu’un, les élections au Burundi se déroulent impeccablement et le cycle tel que prévu légalement ira jusqu’à son terme dans une atmosphère apaisée et sereine. Que quelqu’un comprenne que tout fauteur de trouble en cette période l’assumera à ses dépens. Enfin, la volonté de quelqu’un s’arrête là où commence celle des autres.
Vive le Burundi fier, indépendant, souverain et tourné vers un avenir radieux, par la vivacité de son peuple, sa force morale et ses actions citoyennes. Notamment aux urnes.
Ruvyogo Michel