Dr Domitien Ndihokubwayo, le nouveau Commissaire général : un bosseur à la tête de l’OBR (Iwacu 23/07/14)

Dr Domitien Ndihokubwayo, le nouveau Commissaire général : un bosseur à la tête de l’OBR (Iwacu 23/07/14)

Dr Domitien Ndihokubwayo, nouveau patron de l’OBR, est connu pour sa passion du travail. Il se dit très ouvert au dialogue, loin de lui la paresse et le mensonge. « Je n’aime pas les gens oisifs », déclare Dr Domitien Ndihokubwayo, commissaire général de l’OBR. Il estime qu’il y a toujours lieu de servir la société. Dr Ndihokubwayo est né le 4 octobre 1966, sur la colline Nyagasebeyi, en commune Tangara, à Ngozi. « J’ai grandi comme tous les enfants de la campagne », dit-il.
A l’âge de la scolarité, il est inscrit à l’école primaire Musenyi 1 à Tangara. Elève très appliqué, témoigne un ancien camarade de classe, il fait le cycle inférieur au Collège Don Bosco. Après le Petit Séminaire, il décroche une bourse d’études pour l’Allemagne. Il part pour suivre une formation dans la congrégation des Pères Schoenstatt. Très vite, il se rend compte que ce n’est pas sa vocation. Il entreprend alors des études d’anthropologie combinées à l’économie politique et à la sociologie.

Que ce soit en anthropologie ou en sociologie, indique Dr Ndihokubwayo, le volet économique l’a toujours intéressé. En Allemagne, il décroche trois diplômes de master en anthropologie, économie et sociologie. « J’ai dû combiner l’anthropologie, l’économie politique et la sociologie pour avoir le grade académique de docteur en philosophie. »

Vie professionnelle très dense

En 2004, il enseigne à l’Université de Ngozi pour peu de temps, l’ONG Care International l’ayant sollicité pour se charger de l’unité de recherche sur la problématique foncière. Il parcourt tout le pays pour s’enquérir de la situation sur le terrain. « Le travail est très passionnant. Encore une fois, je suis confronté à des questions économiques. »
En 2007, ce père de trois enfants est recruté comme consultant à la Banque Africaine de Développement. Il prend en charge le projet sur les conflits fonciers. Il fait la navette entre les pays de l’Afrique centrale.

De 2008 à 2010, M. Ndihokubwayo retourne à l’Université de Ngozi. Il est alors nommé doyen à la fac de Droit et des Sciences économiques. Certains étudiants garderont de lui le souvenir d’un prof objectif : « Ses évaluations portent sur les explications données et sur la connaissance générale. Loin de lui ‘le rendez-moi mes notes’. »

En 2010, il est désigné chef de cabinet au ministère du Plan et du Développement communal. « C’est un travailleur assidu », reconnaissent ses anciens collaborateurs. En 2011, l’Etat lui confie le poste de commissaire adjoint de l’OBR. Durant deux ans, il assurera également les fonctions de commissaire des douanes. Selon toujours des sources fiables, M. Ndihokubwayo est un homme ouvert et travaille en étroite collaboration : « Il est à l’écoute de tout le monde et connaît tous les détails de la boîte. Que l’on soit à Cendajuru ou à Kobero, il suit tout », révèle Mlle D.Y., nouvelle recrue à l’office.
Le nouveau patron de l’OBR se dit très proche des petites gens : « C’est de là que l’on tire la sagesse. » Il aime la lecture, notamment la littérature africaine. Il écrit aussi, surtout en allemand. Pas très sportif : il pratique la marche et la gymnastique, de temps en temps. Il aime partager un verre avec ses amis, sans pour autant être un homme de bistrot.