ACTE X – Olivier SUGURU dévoilé : Le dénouement est proche !

Société

Dans ce dixième acte de notre série explosive sur l’énigmatique et insaisissable Honorable Olivier Suguru, nous poursuivons la mise à nu d’un système où un seul individu, cumulant postes, réseaux et sociétés écrans, apparaît comme un prédateur financier dont l’appétit démesuré a saigné à blanc des pans entiers de l’économie nationale

Depuis nos révélations antérieures, le puzzle de ce personnage tentaculaire — député, président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Burundi (CFCIB), président de l’Agence pour le Développement du Burundi (ADB), secrétaire général de SAVONOR, et acteur dans diverses entreprises-ombres — s’assemble en un tableau effrayant : celui d’un homme devenu plus puissant que les institutions elles-mêmes. Comme on a pu le démontrer, rien que lui, et l’une de ses nombreuses sociétés, ont contracté plus de 120 milliards de francs burundais en crédits sans aucune garantie à la BANCOBU ; un véritable affront au bon sens, aux codes bancaires, à la morale publique, et au peuple burundais lui-même.

Cette situation relève du scandale. Nemo est supra legem.

Et pourtant, voilà bien longtemps qu’un réseau aussi opaque qu’audacieux opère dans l’impunité, tissant ses toiles jusqu’aux juridictions offshore où s’évaporent les devises arrachées à notre économie. Dubaï, Maldives : des refuges dorés où les fonds disparaissent, portés par des relais aussi discrets qu’essentiels, tel ce bras droit devenu consul honoraire. Tout un mécanisme pensé, huilé, assumé — tel un bras armé contre les finances burundaises.

Mais les temps changent.

Depuis que la lumière est faite sur ces pratiques, un frisson parcourt ce réseau : le dollar s’effondre sur le marché noir, et l’on croirait presque percevoir la panique de ceux qui, longtemps, ont joué avec l’économie comme avec un jouet personnel. Qu’ils ne s’y trompent pas : lorsque le public se réveille, tempusfugit, et la justice finit par rattraper même les plus arrogants.

Le nouveau Ministre des Finances, Dr Alain NDIKUMANA, a brisé l’omerta le 11 novembre 2025. Sans trembler, il a révélé que certaines banques burundaises sont au bord de la faillite à cause de crédits accordés sans garanties, fonds ensuite exfiltrés vers l’étranger. Il a lancé un défi clair : que ceux qui doutent viennent dans son bureau, rapports à l’appui. Ce discours, rare dans notre paysage institutionnel, sonne comme un accusé de réception des dérives que nous dénonçons depuis des mois. Plus personne ne peut ignorer le problème. Plus personne ne peut se cacher.

Et pourtant, malgré l’évidence, malgré l’urgence, malgré les dégâts, le réseau continue de respirer. Et cela est inacceptable.

Notre rédaction exige des actes forts, immédiats, irréversibles.

Les criminels économiques doivent être arrêtés, jugés, condamnés, privés de toute possibilité de nuire à l’avenir du Burundi. Il faut briser cette culture d’impunité qui fait croire à certains qu’ils peuvent construire des empires personnels sur la misère de millions de citoyens. Il faut des enquêtes, des audits, des saisies, des sanctions, des procès. Roma locuta, causa finita : lorsque l’État parle, le dossier doit avancer, point final.

C’est pourquoi nous saluons et encourageons le leadership du Président de la République, Son Excellence Évariste NDAYISHIMIYE, qui semble déterminé à à mettre fin à cette capture du système bancaire. Il doit continuer, accélérer, durcir. Le pays n’a plus le luxe d’hésiter. C’est une lutte existentielle : ou bien la République impose la loi, ou bien les prédateurs imposent leur règne.

Le Burundi mérite une économie assainie, transparente, souveraine.

Il est temps de restaurer la justice, de rendre au peuple la richesse qui lui a été volée, et de tourner définitivement la page d’un système où quelques individus se comportent en maîtres absolus.

Le combat continue.

Et dans cette bataille, nous ne nous tairons jamais.

Par Jean Jolès Rurikunzira