Depuis le 27 mars, les ports européens ne peuvent plus faire transiter de gaz liquéfié (GNL) russe vers des destinations hors d’Europe. Cette décision fait partie du 14e paquet de sanctions visant à réduire le financement de la guerre menée par la Russie. Cette mesure est une première étape avant une interdiction totale de l’importation de gaz russe, prévue pour 2027.
Au cours des sept mois qui ont suivi l’entrée en vigueur de l’interdiction de transit, l’entreprise gazière russe Novatek (via sa filiale Yamal LNG) a livré pas moins de 35,2 térawattheures de gaz liquéfié en Belgique, selon les chiffres les plus récents. Puisque rien de tout cela ne peut plus être acheminé vers l’Asie, les Russes injectent désormais ce gaz dans le réseau européen.
Par rapport aux trois années précédentes, où environ 20 térawattheures de GNL russe étaient injectés dans le réseau belge entre avril et octobre, les importations nettes ont maintenant augmenté de plus de deux tiers. La Banque nationale a également noté que les importations de GNL en provenance de Russie avaient fortement augmenté. En juillet et août, la valeur d’importation du GNL russe a même triplé par rapport à l’année précédente.
À gauche, une photo aérienne du port de Zeebruges – À droite, un site dans le port d’Oust-Louga, près de Saint-Pétersbourg, où Novatek, le deuxième plus grand groupe gazier de Russie, produit des dérivés du gaz et du pétrole. © Shutterstock / Novatek