Plusieurs chantiers routiers en cours pour le désenclavement du Burundi @rib News, 27/07/2014 – Source Xinhua
Le Burundi est en train d’exécuter plusieurs chantiers routiers d’intérêt sous-régional dans l’espoir de casser sa situation d’enclavement, a déclaré dimanche dans une interview Mme Virginie Ciza, ministre burundaise des Transports, des Travaux Publics et de l’Equipement.
Elle a cité la multinationale Rwanda-Burundi, qui sera reliée avec la Tanzanie, la « Route Nationale Numéro Cinq » (RN°5) qui part de Ruhwa (frontière avec le Rwanda) en passant par la localité de Nyamitanga avant d’être relié à Bujumbura, capitale burundaise, et la route Ruhwa-Bugarama, qui permet au Burundi d’ étendre le trafic régional jusqu’à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Par ailleurs, les travaux du tronçon Mugina-Mabanda-Nyanza-lac vont commencer dans un proche avenir dans une perspective d’améliorer le trafic régional entre le Burundi et ses voisins du Sud dont la Tanzanie. Cette route permettra au Burundi d’être reliée notamment à la province tanzanienne de Kigoma, a-t-elle noté.
« Le Burundi n’éprouve pas beaucoup de difficultés dans l’exécution de ces projets. Nous avons les moyens : les moyens financiers sont là et les moyens humains sont aussi disponibles. Car la direction générale de l’office des routes, en sa qualité de maître d’ouvrage délégué, dispose des ressources humaines nécessaires pour le suivi de l’exécution des projets du genre », a-t-elle annoncée.
Mme Ciza a fait remarquer qu’au niveau du transport terrestre, les défis s’avèrent immenses au regard de la vétusté des infrastructures.
« Nos routes sont dégradées. Mais nous sommes en train de mener des consultations avec les partenaires pour analyser les voies et moyens de rétablir les trafics là où ils sont coupés », a-t-elle révélé.
A propos de la participation du Burundi aux projets d’intégration régionale en tant que membre de la Communauté est- africaine (East african community – EAC), elle a cité notamment les projets de construction des routes d’intérêt régional, les projets de contrôle commun à arrêt unique sur les frontières avec certains pays membres de l’EAC et les projets en cours de montage comme la construction des chemins de fer.
« Ces projets nous permettront d’arriver au désenclavement de notre pays, parce que l’accès du Burundi au port de Dar-es-Salaam et au port de Mombassa sera facile », a-t-elle souligné.
En matière de développement du transport lacustre, le Burundi est en train de développer un projet d’extension du port de Bujumbura grâce à un financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), a fait savoir la ministre Ciza.
Selon elle, le Burundi sera à l’aise de se connecter aux ports régionaux comme le port de Mpulungu et de Kigoma, voire même le port de Kalemie (RDC).
Mme Ciza a déclaré que le gouvernement burundais apprécie beaucoup la contribution des partenaires techniques et financiers dans le processus de désenclavement national.
Au Burundi, la plupart des projets de développement sont financés par des partenaires multilatéraux comme la Banque Mondiale et la BAD.
« Notre pays est encore éligible aux dons, nous sommes en train de profiter de ces dons pour le développement du transport en vue de pouvoir relever le défi d’enclavement », a-t-elle affirmé.
Au niveau du transport aérien, a déclaré Mme Ciza, le Burundi est en train de travailler pour s’aligner sur la réglementation internationale en matière de sûreté-sécurité de l’aviation civile.
Cela, a-t-elle dit, permettra aux opérateurs économiques étrangers de venir investir au Burundi dans une perspective de faciliter le développement du transport aérien du pays dans des conditions viables.