Le stress, l’angoisse et la honte persistent chez les leaders du mouvement des insurgés de mai 2015 et la superstructure mise en place à cet effet pour canaliser les énergies, l’intelligence, les hommes et les moyens dite CNARED n’arrive plus à garder le cap initial, tout lâche, il n’y a plus rien qui tienne et comme l’adage le dit souvent « un cadavre va mourir » autrement dit les carottes sont cuites. C’est la débandade, c’est le sauve qui peut.
Depuis plusieurs mois alors qu’on était habitué à lire et entendre les déclarations, toutes intempestives qu’arrogantes de Sieurs Nininahazwe Pacifique et autre Nshimirimana Vital. Actuellement, visiblement le désespoir, l’abattement et le traumatisme ont atteint des proportions démentielles et apparemment face leur voie empruntée sans issue, la discrétion devient de mise, on a beau avoir l’expérience des « sans échec » les temps changent et ne se ressemblent pas. Que faire ? Pourquoi diable doivent-ils boire cette coupe jusqu’à la lie ? La démocratie est impitoyable et le processus électoral est incontournable.
C’est vrai que leurs sponsors continuent à essayer de mettre l’huile sur le feu via pleins de subterfuges sur base d’arguties sans fondements solides, ignorant que dans le cas qui nous occupe le vote concerne la population burundaise exclusivement. Autrement, comment comprendre qu’un citoyen étranger peut oser dire qu’il n’acceptera pas le résultat des élections au Burundi comme si lui personnellement il est directement impliqué dans le vote avec des attentes tangibles, sauf peut-être que l’investissement dans la déstabilisation du Burundi voit son cours à la bourse des mauvaises actions chuter, au fur et à mesure que le verdict populaire pointe à l’horizon. Que peut-être c’est la stricte application de la fameuse Charte de l’impérialisme des colons qui constitue l’adjuvant de leur projet abject ?
Tous voudraient que le Burundi soit un Etat de droit mais quand les institutions burundaises fonctionnent conformément à la lettre et l’esprit de la Loi burundaise, ils trouvent cela de mauvais goût. Dans quel pays au monde où quand le gouvernement organise les élections, il lui faille d’abord convier l’opposition, pire encore se mettre au niveau de la société civile pour dialoguer, recevoir sa bénédiction pour pouvoir enfin fixer le calendrier électoral? C’est du « faites ce que je dis chez vous mais ne regardez pas ce que je fais chez moi » ! C’est à géométrie variable selon les pays ! Quoi les « civilisés » et les autres ? Les nantis et les autres ? Les bienheureux justes bons pour être pillés ?
C’est un principe universel, le verdict d’un arbitre ne se discute pas quelles que soient les raisons ou les circonstances de fait ou de droit et pourtant pour le Burundi certains milieux malhonnêtes se donnent le droit de contester le verdict de la cour constitutionnelle burundaise. C’est un manque de respect pour les institutions burundaises et par voie de conséquence les Burundais eux-mêmes. Alors on vocifère, on amalgame, on désinforme… que les droits de l’homme sont bafoués au Burundi oubliant que de par leurs actions contre le Burundi, ils bafouent les droits de l’homme de tout un peuple au mépris total du droit international qu’ils évoquent pourtant à longueur de journée, jusqu’à imposer des sanctions injustes dans l’espoir que la société burundaise va finir par imploser de l’intérieur. Des Pyromanes.
C’est l’arrogance et le mépris que vouent ces milieux néocoloniaux aux Africains qui les poussent à passer outre les bonnes règles régissant les rapports entre Nations souveraines. Les déclarations inamicales qu’on entend ici et là frise l’incorrection absolue. Ce qui est dommage, c’est qu’ils arrivent toujours à trouver des traitres, des sous-fifres locaux, des hommes de paille, des lampistes, des vendus tels que nos Sieurs susmentionnés, qui se donnent avec un zèle olympique mais souvent qu’on jette sans sourciller aux oubliettes de l’histoire, aussitôt qu’ils ne sont plus utiles aux intérêts néocoloniaux. Triste fin.
Nos sieurs sont sûrement en train d’envisager l’avenir proche avec beaucoup d’appréhension, la peur au ventre degré firmament. Comment feront-ils face aux dégâts matériels et humains causés par leur mouvement insurrectionnel ? Leurs sponsors pourront-ils les soutenir jusqu’à couvrir la totalité des dégâts ? Pourront-ils se reconvertir en citoyen honnêtes ? Comment seront-ils perçus par Monsieur et Madame tout le monde ? Etc., …
A y regarder de près, ceux qui devrait être concernés par la CPI ne sont pas jusqu’à présent ceux qu’on croit mais laissons le temps au temps et surement le verdict viendra de soi.
Ruvyogo Michel