source : APA, 25/08/2014
Le Burundi s’est engagé à faire de la nutrition une priorité nationale et à adhérer à l’initiative « Scale-Up Nutrition »(SUN) dont un point focal a été placé au niveau de la deuxième-vice présidence de la République pour mieux coordonner tous les acteurs multisectoriels de mise en œuvre des interventions de la lutte contre la malnutrition, a indiqué lundi la ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, Dr Sabine Ntakarutimana.
S’exprimant lors de l’ouverture d’un atelier régional sur le renforcement des capacités humaines en nutrition pour la région de l’Afrique australe et orientale, qui se tient du 25 au 27 août à Bujumbura, elle a indiqué que cette région est confrontée à des défis à relever au plan nutritionnel et de la sécurité alimentaire.
Pour le cas du Burundi, Dr Ntakarutimana a fait savoir que 58% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, comme l’a montré l’Enquête démographique de santé de 2010.
La même enquête a montré, selon la ministre, que six enfants de moins de 5 ans sur dix accusaient un retard de croissance de 31% sous forme modéré et 27% sous forme sévère.
Le manque de nourriture n’est pas la seule cause de la malnutrition d’après la ministre Ntakarutimana ajoutant que les pratiques alimentaires constituent également un des facteurs déterminants de l’état nutritionnel des enfants. Parmi ces pratiques, celles concernant l’allaitement revêtent une importance particulière, a-t-elle dit.
Cette situation est tributaire de facteurs très variés dont la faible production et la non diversification alimentaire de même que les pratiques et habitudes alimentaires inappropriés, notamment l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.
Le faible accès et la mauvaise utilisation des services de base (éducation, santé), sont aussi pointés du doigt. Sur la liste figurent également les problèmes d’hygiène et d’assainissement de base qui rendent les personnes malades plus vulnérables aux infections et à la malnutrition.
La réunion qui regroupe sept pays africains : le Burundi, le Rwanda, le Kenya, l’Ouganda, l’Afrique du Sud, le Mozambique et Madagascar, permettra aux participants d’échanger et de mutualiser les idées sur la meilleure planification des programmes de nutrition dans ces pays.
La rencontre se présente également comme une opportunité de discuter des contraintes liées aux capacités des ressources humaines en nutrition dans cette région, identifier les solutions possibles pour relever les défis rencontrés, définir de façon consensuelle les curriculums de formation en nutrition pour les niveaux intermédiaire et supérieur ainsi que les paquets de formation