Moins de deux semaines après la mort d’Ahmed Abdi Godane, tué par les frappes américaines en Somalie, l’Ouganda déjoue une attaque terroriste Shebab sur son territoire.
La mort du leader Shebab, Abdi Godane, doit être vengée semblent annoncer ses troupes survivantes.
Au lendemain du bombardement de son véhicule par des drones américains, l’ambassade des USA en Ouganda, a mis Kampala en garde contre une réplique Shebab. Prêt à tout pour faire subir les affres de leur colère aux Ougandais, les Shebabs somaliens nient néanmoins avoir tenté samedi dernier, une attaque terroriste qui aurait été déjouée par les forces de sécurités nationales ougandaises.
Cheik Ali Mohamed Rage, porte-parole Shebab, s’est prononcé après l’annonce de la police ougandaise. « Les Shebab démentent fermement les affirmations des Croisés américains et leurs affidés ougandais selon lesquelles ils ont déjoué une attaque supposée préparée par les moudjahidine en Ouganda, des assertions dénuées de tout fondement » a-t-il déclaré.
Pourtant les services diplomatiques américains en Ouganda ont pu affirmer qu’une série d’attaques a été bel et bien déjouée. La police ougandaise a arrêté 19 islamistes présumés et saisi une bonne quantité d’explosifs à Kampala. Avec plus de 6 000 soldats dans la force de l’AMISOM (Mission de l’Union africaine en Somalie) l’Ouganda est la première force de l’UA en Somalie en termes de nombre, ce qui est loin d’en faire un ami des islamistes Shebab. L’annonce de sa collaboration dans la mort d’Ahmed Godane a été une raison de plus d’en faire une cible permanente.
Il est vrai que les Shebab ont perdu leur chef Ahmed Godane, mais ils restent suffisamment forts au point d’inquiéter cette région du continent noir. Kampala en déjouant cette série d’attaques paraît avoir compris finalement la stratégie des Shebab somaliens décidés à lutter sans merci contre l’Ouganda.